Le phénomène LRA étant régional, Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique de Human Rights Watch (HRW) pense qu’une solution durable ne peut être trouvée que par la collaboration des pays concernés, avec l’appui d’autres Etats, notamment des Etats-Unis.
HRW demande justement à l’administration américaine de mettre en œuvre, dans de brefs délais, la nouvelle législation adoptée la semaine dernière par le Congrès américain. Dans un communiqué publié vendredi, cette ONG internationale précise que cette nouvelle loi préconise l’élaboration d’une stratégie exhaustive de protection des civils de la région d’Afrique centrale contre les attaques de la LRA. La loi met également en exergue le respect d’un Etat de droit et la mise en commun des mesures conjointes pour mettre un terme aux violences cette rébellion.
Mme Anneke Van Woudenberg explique la quintessence du communiqué à radiookapi.net:
«En fait, cette législation n’est pas un pont pour les troupes américaines d’arriver au Congo ou dans d’autres parties de la région. C’est en fait une loi qui demande au président Barack Obama de travailler ensemble avec les pays de l’Afrique centrale pour chercher des solutions de la LRA. Ce n’est pas une question de souveraineté, cette loi demande au président Barack Obama de trouver des solutions dans les six prochains mois ensemble avec les pays de la région.»
Mme Van Woudenberg espère que le gouvernement américain va parler avec le président Kabila et les autres gouvernements de la région pour trouver des solutions.
Elle insiste sur le fait que cette loi enjoint le président américain et les gouvernements de la région à chercher une solution pour appréhender les dirigeants de la LRA. La chercheuse conclut :
«Je pense que c’est ce qui est nécessaire, les trois dirigeants de la LRA sont déjà recherchés par la Cour pénale internationale.»
Le feu vert
Le commandant de la 9e région militaire ne trouve pas d’inconvénient qu’une telle disposition soit prise au niveau du gouvernement américain. Le général Jean-Claude Kifwa explique :
« Nous vivons à l’heure de la mondialisation, et s’il y a une volonté manifeste de mettre fin au phénomène LRA, les USA peuvent contribuer efficacement à ce projet.»