Le 17 mai 1997, l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) entrait triomphalement dans la capitale congolaise désertée la veille par le maréchal Mobutu. Le pouvoir venait de changer de mains après près de 32 ans d’un régime dictatorial. Treize ans plus tard, quel souvenir reste-t-il de cet événement historique ?
Des propos de quelques habitants de Kinshasa:
«Comme tout Congolais qui était sous l’oppression du feu président Mobutu, nous nous étions complètement réjouis, à cent pour cent.»
«Pour moi, c’était un jour comme tout autre. La seule nouvelle qui m’avait bouleversé, c’était ce que je venais d’apprendre durant la nuit: la mort du général Mahele.»
«On a vécu ça comme tout le monde. On était content de voir les libérateurs, les soit disant libérateurs, à cette époque. Mais après, on a été un peu déçu.»
«Nous étions dans une position quelque peu bloquée, mais lorsque nous avons appris que l’AFDL était là, nous étions contents. Tout le monde était paniqué dans un premier temps, mais avec le temps… »
Par ailleurs, Emmanuel Mudurha, secrétaire général du Mouvement de Libération du 17 Mai (ML-17), estime que le 17 mai 1997 a apporté un changement en République démocratique du Congo.
Qu’en reste-t-il aujourd’hui au vu des difficultés auxquelles la population congolaise est confrontée ?
Emmanuel Mudurha répond:
«Ces difficultés ne sont pas liées à la date du 17 mai. Mais les Congolais seraient ingrats de dire qu’il n’y a pas de démocratisation au Congo. Personne ne peut plus amener la dictature, personne ne peut plus marcher sur la liberté des Congolais, que ce soit la liberté d’opinion ou la liberté d’expression. »