La conférence nationale sur la problématique foncière s’est clôturée vendredi 14 mai à Kinshasa. A l’issu de trois jours des travaux, plusieurs résolutions ont été formulées à l’endroit du gouvernement pour une gestion rationnelle du patrimoine de l’Etat.
Les conférenciers ont proposés, dans le cadre de la réforme de la loi foncière, qu’on tienne compte de nouveaux intervenants dans la distribution des terres, source des conflits.
L’un d’eux, Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, explique:
«Au-delà de la loi foncière, qui reconnaît à certaines autorités le droit de partager les terres, on n’a pas précisé exactement ce que les chefs coutumiers doivent faire.
Cette loi avait recommandé que le chef prisse une ordonnance devant spécifier le degré d’implication des chefs coutumiers dans la gestion des terres.»
Pour lui, cette conférence a jeté les bases pour que la politique foncière de la RDC soit claire et que ce secteur cesse désormais d’être la base de beaucoup de conflits, surtout à l’intérieur du pays.
Mais, pour d’autres participants, cette conférence a plutôt laissé un goût d’inachevé.
C’est le cas de Noël Botakile, ministre provincial de l’Agriculture de la ville de Kinshasa:
«Plusieurs dispositions de la loi foncière de 20 juillet 1973 sont inopérantes.
Le Premier ministre devra donc prendre un décret pour combler le vide juridique créé du fait de l’article 221 de la constitution en attendant l’intervention du législateur, qui devra modifier et mettre à jour la loi foncière.»
Axée sur le thème: «défi pour la reconstruction et le développement de la RDC», cette conférence avait pour but de tenter de mettre un terme aux nombreux conflits fonciers qui gangrène la société congolaise.