Des hommes armés identifiés comme des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), sont sortis de la forêt lundi dernier et ont enlevé 45 personnes à Nyakakubwami, village situé entre les localités de Mukenge et Luchika, dans le territoire de Shabunda. L’information est livrée par les rescapés et rapportée par le président de l’Alovetraco, une association des transporteurs et camionneurs œuvrant sur cet axe.
Le président de l’Alovetraco a exprimé le ras-le-bol de la population pour cet énième enlèvement et l’insécurité qui règne sur cet axe.
Selon lui et d’autres sources civiles, les victimes sont de petits commerçants qui allaient s’approvisionner en produits manufacturés à Bukavu.
Les rescapés indiquent que les personnes enlevées ont été conduites dans une forêt voisine de leur lieu d’enlèvement. Certaines d’entre elles ont réussi à s’échapper de mains de leurs ravisseurs.
Les populations de cette contrée vivent dans le désarroi face aux enlèvements répétés sur ce tronçon. Au mois d’avril, trois policiers et un agent de l’ANR (Agence nationale des renseignements), ont été enlevés sur la même route.
Ce tronçon est pourtant incontournable pour l’approvisionnement des commerçants en produits manufacturés à Bukavu, selon la société civile.
La même source indique que la population victime d’attaques et d’exactions n’est pas en mesure de distinguer les éléments FDLR des FARDC. Ces habitants inquiets demandent à la Monuc de renforcer son appui à l’armée régulière.
Interrogé sur ces enlèvements et l’insécurité grandissante à Shabunda, le porte-parole des opérations Amani Leo a déclaré qu’il veut avant tout s’enquérir de la situation avant de prendre les mesures sécuritaires adéquates.