La Chambre haute du Parlement a déclaré recevable lundi 3 mai ce projet de loi contesté par les syndicats de la magistrature et la société civile. La Commission de Politique administrative et judiciaire a cinq jours pour l’examiner.
Luzolo Bambi, ministre de la Justice, estime que ces modifications légales s’imposent car son ministère doit rendre des comptes à l’opinion publique.
Tout en reconnaissant le souci du ministère de réformer la justice, le sénateur Moïse Nyarugabo estime que la responsabilité revient aux magistrats. Il souligne :
« Dès lors que les magistrats veulent recevoir des instructions et des ordres, l’exécutif ne leur donnera jamais cette liberté. Les magistrats ont tort d’attendre qu’on leur donne des instructions. »
Pour les syndicats autonomes et la société civile, la révision du statut des magistrats constituterait une violation de la constitution.