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Ces 30 Congolais ont été expulsés le week-end dernier précisément du camp des réfugiés de Maheba en Zambie. Dépouillés de tout, ils sont pour l’heure gardés dans les installations de la Direction provinciale des migrations.
Ces expulsés crient à la violation de la convention de Genève. Cette convention voudrait que le rapatriement soit volontaire.
Quatre femmes figurent parmi ces expulsés. Ces derniers affirment avoir été arrêtés depuis le 24 février dernier, puis amenés en prison où ils ont passé 40 jours. Ils disent aussi avoir subi des traitements inhumains.
Le week-end dernier, ils ont été amenés à la frontière de Kasumbalesa où ils sont pris en charge par la Direction provinciale des migrations à ce jour. Un d’entre eux explique les péripéties de leur expulsion:
Notre nationalité était vendue à d’autres nationalités pour bénéficier surtout de la réinstallation pour aller en Europe et puis ailleurs. Nous avons dénoncé ce qui s’est passé. Après, nous étions arrêtés, nous étions maltraités et nous étions expulsés de la Zambie.
Pour sa part, la commission nationale des réfugiés, CNR, antenne du Katanga déplore ces expulsions, car ces personnes sont toutes des réfugiés reconnus et enregistrés par le HCR.
Mme Kon Nzeng, assistante à la CNR, souligne que la partie zambienne n’a pas respecté les accords signés dernièrement entre la RDC et la Zambie en cette matière.
Contacté à ce sujet, le consul général de la Zambie dit n’avoir été informé ni de ces expulsions, ni des circonstances de ces expulsions. Toutefois, il a promis de contacter son gouvernement avant une quelconque déclaration à la presse.
Aux dernières informations, nous apprenons que ces personnes vont bientôt quitter les installations où elles sont logées. On ignore leur prochaine installation, car la plupart de ces expulsés ont passé plus d’une décennie en Zambie et par conséquent, n’ont pas de famille sur place à Lubumbashi.