La population autochtone de la cité de Fungurume, à environs 250 kilomètres de Lubumbash, lance un cri de détresse. Elle dénonce la mauvaise politique d’embauche de l’entreprise Tenke Fungurume Mining, TFM, qui n’engage, selon elle, que des personnes qui viennent d’ailleurs. Ces autochtones en appellent à l’implication des autorités de la province pour que leurs revendications soient prises en compte.
Pour la plupart des autochtones de la cité de Fungurume, TFM les a complètement oubliés. Ceux qui ont eu la chance d’œuvrer dans cette entreprise occupent des postes insignifiants ou ils ont été tout simplement remerciés. Motif : ils détenaient des contrats à durée déterminée. L’un d’eux se plaint :
Mais, ce dont nous nous plaignons, c’est le fait qu’ils engagent des gens venus d’ailleurs. Nous les prions d’engager nos enfants originaires de cette cité.
Abordée, Mme le chef de la cité de Fungurume est plus explicite :
Laissez-moi vous dire que, ce n’est pas un secret, d’abord TFM, elle-même dit que chez les autochtones, il n’y a pas de gens qui ont étudié, alors, elle va chercher la main d’œuvre ailleurs.
Elle avoue que TFM ne favorise pas les autochtones. Elle promet de s’impliquer pour que la cause de ses administrés soit entendue :
De toutes les façons, les autochtones se plaignent. Nous allons faire quelque chose pour qu’on puisse aussi penser à eux.
Le son de cloche de TFM
De son côté, l’entreprise Tenke Fungurume Mining annonce qu’elle a un effectif de 2 000 travailleurs à temps plein et environ 1 500 contractants. 98% de ses travailleurs sont les nationaux et elle rassure qu’elle s’est donné comme priorité l’engagement des locaux.
Elle dit avoir développé une base de données dans laquelle sont enregistrés 14 000 locaux à la recherche de l’emploi.