Rentrée parlementaire: la révision constitutionnelle en vue


Ouverture parlementaire à l'Assemblée nationale en présence des ministres(Archives)©Radio Okapi

La refléxion sur la révision constitutionnelle en RD Congo n’est plus un tabou. Le président de l’Assemblée nationale a évoqué la question dans son discours d’inauguration de la session de mars, sans préciser les dispositions qui seront concernées par cette révision.

Evariste Boshab estime que la revision constitutionnelle  est un exercice normal  dans une démocratie.

Dans son adresse aux députés, en présence des ambassadeurs et diplomates accrédités en RD Congo, il a précisé:

La révision constitutionnelle dans son principe est un exercice normal de remise en question qui, dans le vécu qui rythme les institutions, constitue la respiration démocratique toute naturelle.

La déclaration d’Evariste Boshab met un terme à ce qui n’était encore que des discussions dans les couloirs de l’hémicycle, il y a peu. Pour le président de l’Assemblée nationale, la constitution n’est pas instituée éternellement. Elle régit le pouvoir de manière durable et fixe et non de manière irrévocable.

Certains ténors de l’opposition ont bien reçu le discours d’Evariste Boshab. Cependant, la révision constitutionnelle ne peut toucher  à certaines dispositions liées à la durée du mandat du chef de l’Etat, ont-ils prévenus.

Dans ce lot, on retrouve Roger Lumbala président du groupe parlementaire de l’opposition “Ordre des démocrates républicains”. Il a déclaré:

Ce qu’il [Evariste Boshab] préfère maintenant faire, c’est adapter la situation actuelle à la constitution. Mais nous allons veiller à ce qu’il n’y ait que les articles qui concernent la décentralisation. Nous ne changerons pas le mandat du chef de l’Etat.

La loi organique sur la Commission électorale nationale indépendate (CENI) fera également l’objet d’un examen au sein d’une commission paritaire mixte Sénat- Assemblée nationale. Lors du vote de ce projet, des divergences sont apparues entre les deux chambres du Parlement. Ces divergences ont porté notamment sur:

  • le nombre des membres du bureau de la Ceni,
  • l’instauration ou non de l’assemblée plénière,
  • l’entrée ou non de la société civile,
  • la représentation de la femme au sein de la CENI.