Gemena : préalable à leur retour, les déplacés de Kungu exigent l'arrestation du leader Enyele

Les déplacés de Kungu, qui avaient fui l’insécurité causée par l’insurrection des Enyele, refusent de regagner leur territoire d’origine. Ils conditionnent leur retour notamment à l’arrestation du chef rebelle des Enyele, un certain Udjani.
En attendant, la vie dans les familles d’accueil à Gemena devient intenable pour ces déplacés. Leur retour a été au menu de leur rencontre, samedi à Gemena, avec l’administrateur du territoire de Gemena, rapporte radiookapi.net

Au total, 1080 déplacés ont répondu présents, samedi, à l’appel de l’administrateur de Gemena, Jean Kabamba. Cette rencontre a donné l’occasion à ces déplacés de guerre, qui restent dans des familles d’accueil, d’exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Selon leurs propres dires, la vie dans ces familles d’accueil n’est plus favorable pour eux. Ils sont maltraités étant donné qu’ils ne contribuent pas aux besoins quotidiens.

A cela il faut ajouter que ces familles déplacées n’ont plus d’habits. Leurs enfants ne vont plus à l’école par manque de moyens financiers, sans oublier la malnutrition qui les attaque. De son coté, l’administrateur de Gemena leur a demandé de retourner dans leurs milieux d’origine respectifs, le calme étant déjà revenu dans le territoire de Kungu.

Ce conseil a été réfuté énergiquement par les concernés, qui ont affirmé que toutes leurs habitations ont été détruites pendant l’action des Enyele. Aussi, gardent- ils encore de mauvais souvenirs des scènes d’atrocité dans leur territoire d’origine. Toutefois, ils conditionnent leur retour à Kungu à l’arrestation du chef rebelle Enyele Udjani. A la fin de cette rencontre et malgré ses moyens limités, le responsable de l’ONG Shekina a accepté de prendre gratuitement en charge les enfants déplacés malades et malnutris de ces familles déplacées.