Goma : les gardes du parc Virunga en colère contre l'ICNN

Ils en veulent aux membres du comité de gestion de l’Institut congolais de conservation de la nature, à Kinshasa. Ces gardes les accusent de les priver de leur rétrocession sur les fonds générés dans les visites d’une famille congolaise de gorilles. Celle-ci fait l’attraction des touristes au Rwanda depuis 2004, rapporte radiookapi.net

Il s’agit des gardes de parc du secteur de Mikeno, au sud du parc national Virunga. Ils affirment que près de deux cent milles dollars américains ont été envoyés à Kinshasa ces deux dernières années, par l’Office rwandais de tourisme et des parcs nationaux, ORTPN. La famille Kwitonda a traversé les frontières pour le Rwanda voisin depuis 2004. Elle compte environ 20 individus de Gorilles de montagne.

Selon le chargé de la conservation à base communautaire de l’ORTPN au Rwanda, cette famille est souvent visitée. Il ajoute que 50% des revenus sont versés pour le compte de l’ICCN à la banque du Rwanda. Les agents de la de l’ICCN/station Rumangabo estiment à près de 200.000 dollars, le montant déjà transféré à Kinshasa depuis 2 ans. Mais aucune rétrocession n’a été renvoyée pour l’heure par le comité de gestion à leur direction provinciale.

Benoît Kisuki, administrateur délégué technique, ADT, à la direction générale de l’ICCN Kinshasa, conteste ce montant. Il reconnaît moins de 50 000 dollars dans ce dossier Kwitonda. « Moi, je suis de la direction technique, je m’empêche vraiment de vous dire combien on a enregistré. Mais, approximativement je ne pense même pas qu’on ait atteint 50.000 $. Et cet argent n’est que les 50% de ce qu’on doit percevoir. Je pense que tout ce que les agents ont là comme équipement, comme frais de réhabilitation, ils ne peuvent pas expliquer d’où vient cet argent ».

Les autorités provinciales de l’ICCN Nord-Kivu estiment que cent mille suffiraient pour la réhabilitation de la seule station de Rumangabo ainsi que des infrastructures touristiques dans ce secteur.

Vital Katembo, chef de section scientifique et technique à la direction provinciale de l’Iccn Nord-Kivu, explique : « les infrastructure sont en ruine et nécessitent une réhabilitation minimale, nous n’avons pas d’évaluation globale de la situation mais pour la réhabilitation du camps des officiers de garde à Rumangabo, il y a une partie qui n’est pas réhabilité, qui nécessite aussi une réhabilitation et le coût s’élèverait toujours à cent ou deux cent mille dollars ».

Pour l’ADT, les accords de collaboration sur la gestion transfrontalier entre le Rwanda, la RDC et l’Ouganda, sur les animaux en mouvement entre ces pays, ne sont effectifs que depuis juin 2005.