Les deux pays sont d’accord pour entamer la première exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu en avril prochain. C’est ce qui ressort d’un atelier international de trois jours tenu à Gisenyi au Rwanda. Ce projet, vieux de 50 ans, sera financé par la communauté internationale, rapporte radiookapi.net
Les experts des deux pays ont convenu de démarrer ce projet dans la première quinzaine du mois d’avril, selon le ministre des hydrocarbures de la RDC, Lambert Mende. Cela, grâce à l’aide de la communauté internationale, dont les Nations Unies, l’Union Européenne et les Etats Unis. La plupart des participants à l’atelier de Gisenyi se disent confiant quant à la faisabilité du projet. Toutefois, des mesures liées aux risques de cette exploitation doivent être prises en compte, estiment-ils.
Kasereka Mahinda, chercheur vulcanologue à l’Observatoire volcanologique de Goma explique ces risques : « Les différentes études montrent que le gaz méthane est en train d’augmenter. Dans les 30 années passées, ça a augmenté de 15%. Alors, le gaz méthane est explosif à 5% de concentration. Si on n’exploite pas le gaz méthane, il y a risque d’explosion un jour. On a aussi d’autres phénomènes qui peuvent perturber ce Lac. Il y a le dioxyde de carbone qui est 5 fois plus grand que le gaz méthane. Il faut aussi savoir exploiter ce dioxyde de carbone. Nous nous sommes dit, il ne faut pas exploiter ce lac sans aussi voir les risques ».
Le Rwanda et la RDC sont sensés produire du gaz méthane, chacun de son côté. L’objectif du projet étant de produire de l’énergie électrique d’une capacité de 500 mégawatts. La ville de Goma, par exemple, n’a besoin que de 20 mégawatts pour tous ses besoins, mais avec des mesures de sécurité communes.