Ituri : le HCR remet plus de 600 nouveaux logements durables aux déplacés de Djugu et Irumu

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a construit 658 nouveaux logements en faveur des déplacés des territoires de Djugu et Iumu vivant dans la périphérie de Bunia (Ituri), dans le cadre de la réinsertion volontaire et durable de ces personnes déplacées. Ces dernières ont fui les atrocités perpétrées par des groupes armés depuis environ 7 ans.

Du coup, ces nombreux ménages ont commencé à quitter depuis la semaine dernière les différents sites de Bunia et sa périphérie pour occuper ces nouveaux logements.

Selon les humanitaires, ce projet est motivé par la baisse de l’enveloppe pour l’assistance à ces déplacés.

A Tsere, une entité coutumière située à une dizaine de kilomètres de Bunia, Radio Okapi rencontre Aimée Matchozi, mère de famille qui vient de passer sa deuxième nuit dans sa maison. Elle raconte le calvaire qu’elle a connu après plus de trois années passées sur le site de Tsere avant de rejoindre sa nouvelle habitation où elle vit désormais, dit-elle, avec dignité.

« Vivre dans mon ancienne habitation sur le site était pratiquement pénible. L’espace était trop petit et c’était un abri construit en bâche. Il faisait trop froid. Il était difficile d’assurer l’éducation des enfants. Actuellement je suis chez moi et je me sens à l’aise. Je me prends en charge grâce à mon petit jardin où je peux cueillir les feuilles de manioc et récolter de la patate douce. Cela m’aide beaucoup », explique Aimée Matchozi.

A une centaine de mètres de là, Augustin Maombi, vit un autre ex déplacé en provenance de Lisey, dans le territoire de Djugu. Il a déjà aménagé sa nouvelle habitation en érigeant une douche et des toilettes.

Il se dit fier de voir désormais ses enfants avoir de l’espace :   

« Je suis très heureux aujourd’hui, les enfants ont passé la nuit dans leur chambre et moi dans la mienne. J’ai rangé tous mes objets dans une pièce, je suis très content. J’ai même trouvé un espace où cultiver des oignons que je peux revendre par la suite. Et j’ai la foi qu’un jour je pourrais même me procurer un lopin de terre pour faire le champ ».

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