Congo Nouveau : « Kabila, dans le viseur du régime Tshisekedi ! »

Revue de presse du lundi 1er avril 2024

Le parti présidentiel accuse l’ex-président Joseph Kabila d’être « derrière la guerre qui sévit dans l'Est » de la RDC. Le camp Kabila proteste contre des « propos qui frisent la folie ». Cette escalade est largement commentée par les journaux parus lundi 1er avril à Kinshasa.

Le Secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a mis du feu lors d'une matinée politique animée devant le siège de son parti, sur la 10ème Rue/Limete, samedi 30 mars. "L'ancien président de la République a fui le pays, car c'est lui qui est derrière la guerre qui sévit dans l'Est de la République Démocratique du Congo", a déclaré Augustin Kabuya, cité par Congo Nouveau.

A cette occasion, poursuit le journal, il a fait allusion aux jeunes du parti de Joseph Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), qui ont rejoint la rébellion de Corneille Nangaa.

La réaction du camp ne s’est pas fait attendre.  « Les Congolais ont compris le mode opératoire de l’UDPS : se plaindre et accuser faussement les autres », rétorque la conseillère en communication de Joseph Kabila, Barabara Nzimbi, citée par Forum des AS.

«Les propos irresponsables de M. Kabuya de l’UDPS frisent la folie. Le seul chef d’Etat de toute l’histoire de la RDC à organiser des élections démocratiques, ensuite une alternance pacifique qui a eu pour premier bénéficiaire ce même parti, peut fuir, mieux abandonner ce pourquoi il s’est investi toute sa vie ? Ou encore être à la base d’une quelconque déstabilisation de cette même nation ? C’est incohérent de réfléchir dans ce sens», a fait savoir Barbara Nzimbi.

Dans ces conditions, Africa News constate que ça tire de partout : « Tshisekedi s’en prend à la communauté internationale, le Cardinal Ambongo critique violemment le pouvoir, Kabuya charge Kabila, Deo Kasongo fusille la CENI… »

Interpellant les autorités, renchérit Tempête des Tropiques, le Cardinal leur a demandé de cesser des actes susceptibles de pousser à la rébellion, faisant allusion au ralliement de certains cadres de l'ex-parti présidentiel au M23 :

" Nous pouvons les traiter de traîtres, ils ont pris la cause de l'ennemi, mais la question de fond, c'est pourquoi ces gens ont-ils agi de cette manière-là ? C'est parce qu'au niveau d'ici, nous continuons à poser des gestes qui blessent les autres, qui fragilisent la communion nationale, qui excluent les autres. "