Bunia : une marche organisée pour soutenir les victimes de violences des groupes armés

La journée internationale des droits des femmes de ce 8 mars s’est tenue sur fond de deuil et de tristesse, en raison du conflit qui sévit dans les provinces de l’Est de la RDC.

 C’est ainsi que la Division provinciale du bureau Genre a organisé une marche sur les différentes artères de la ville de Bunia (Ituri) en solidarité avec les femmes, principales victimes de nombreuses violations de droits des femmes commises par des groupes armés. Ces femmes ont aussi appelé le Gouvernement et ses partenaires à tout faire pour mettre fin aux violences en Ituri.

Dans leurs différents messages, les femmes ont exhorté les jeunes qui ont pris les armes à donner la chance à la paix et à favoriser la cohabitation pacifique pour une province de l’Ituri forte et développée. 

 

 La marche silencieuse mais parfois interrompue par quelques chants tristes, funèbres et émouvants est partie de l’enceinte de la salle des plénières de l’assemblée provinciale à 9h23. Le point de chute a été la salle polyvalente de la paroisse catholique de Nyakasanza où autorités provinciales, représentantes de diverses organisations féminines, agences de l’Onu, MONUSCO et autres personnalités ont dressé à tour de rôle un tableau sombre de la situation de la femme et de la jeune fille dans l’Est de la RDC et particulièrement en Ituri.

. « Nous sommes fatiguées des tueries, le sang a trop coulé », scandaient ces femmes qui marchaient 

Elles ont appelé le Gouvernement à prendre ses responsabilités pour restaurer la paix dans la partie orientale du pays.

Les femmes veuves des militaires et des policiers ont saisi cette occasion pour interpeller les autorités du pays sur leur sort.

« Nous ne recevons pas le solde de nos époux décédés, pour certains au front, pourtant ils ont servi cette nation » ont-elles déclaré.

Toutes souhaitent voir l’Ituri retrouver la paix pour leur permettre de mener une vie digne afin de laisser derrière elles , toutes les humiliations telles que des viols, enlèvements  et tueries  que certaines d’entre elles continuent de subir sans défense et  en silence, dans les entités occupées par des groupes armés.      

 

 

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