Lualaba : la CNDH accuse les entreprises minières Ruashi Mining et TFM de violation des droits de l’homme

La Commission nationale de droits de l’homme (CNDH), antenne du Lualaba, a accusé, jeudi 22 février, les entreprises minières Ruashi Mining et Tenke Fungurme Mining de ne pas respecter les droits de l’homme.

Son coordonnateur, Arthur Kabulo affirme que ce non-respect des droits à Ruashi Mining a déjà causé mort d’hommes. Il reproche aussi à Tenke Fungurume Mining d’avoir déverser des produits toxiques dans deux rivières, mettant ainsi en danger la vie des riverains.

Arthur Kabulo confirme que la Commission nationale de droits de l’homme a déjà reçu plusieurs plaintes dans le secteur minier au Lualaba où il s’est passé des incidents malheureux à Kolwezi.

Il cite par exemple le décès d’un mineur, Franck Lumbala qui travaillait dans une mine sans protection.

« Ce monsieur travaillait dans la mine de 300 mètres il n’était pas protégé et il n’est pas, le seul et au moment où nous parlons il y a eu plusieurs asphyxiés, leur état de santé est critique. Ils sont victimes parce qu’ils travaillaient sans protection et surtout sous la négligence des gens qui pouvaient leurs assurer cette protection-là dans la mine », a affirmé le coordonnateur de la CNDH.

Il indexe aussi la TFM qu’il accuse de déverser des déchets toxiques dans les rivières Kelangile et Dipeta, au village Manomapia :

« Ces déchets continuent aujourd’hui à créer la désolation. Jusqu’à ce jour, il y aurait encore des victimes. Alors il y a une forte psychose qui s’installe dans le chef de la population ».

C’est dans ce cadre que la Commission nationale de droits de l’homme lance « ce cri de détresse pour attirer l’attention afin que des mesures soient prises pour que la population soit protégée, si vraiment il y a des acides dans les eaux de ces rivières ».  

LA CNDH/Lualaba s’engage à continuer de faire le monitoring et enquêter pour établir les faits et permettre, si nécessaire, à la justice de se saisir du dossier.

« Nous allons nous enquérir davantage pour que si les faits sont vrais, que la justice s’en saisisse », a promis le coordonnateur de cette institution étatique.

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