Congo Nouveau : « Report des élections, la CENI dit non, la presse belge insiste »

Revue de presse kinoise du vendredi 15 décembre 2023.

Des journaux parus ce vendredi à Kinshasa s’intéressent à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui confirme la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

A quelques jours de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, ainsi que locales, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) confirme le rendez-vous pour le 20 décembre malgré les doutes qui planent encore dans presque tous les milieux politiques en RDC, note Congo Nouveau. Le rapporteur-adjoint du bureau de la CENI, Paul Muhindo, indique cet hebdomadaire, a encore confirmé la tenue du vote le mercredi 20 décembre. Cependant, souligne ce tabloïd, les assurances du bureau de la CENI étonne dans la mesure où le représentant de la RDC aux Nations unies avait adressé, le mercredi 13 décembre, une lettre à l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour solliciter un appui logistique pouvait permettre à la CENI de déployer les kits électoraux sur l'ensemble du territoire congolais. En clair, indique ce portail citanty Africarabia, il y aura élections sur le 1/3 du territoire national. Selon ce journal, c'est sur base de tous les éléments, surtout des irrégularités dénoncées par les partis politiques de l'opposition et les mouvements de la Société civile, notamment les églises catholique et protestante que le journal Le Soir, sous la plume de Colette Braeckman à, dans son édition de mercredi, annoncé que la Cour constitutionnelle pourrait annoncer le report des élections. Pour la journaliste, spécialiste de la région des Grands-Lacs, rapporte Congo Nouveau, la CENI est partagée entre organiser des élections chaotiques (susceptibles de plonger la RDC dans une crise grave) et reporter des élections même cela fragiliserait le régime en place.

La Tempête des tropiques cite le président de la CENI, Denis Kadima, qui réaffirme la ferme détermination de son institution à ne ménager aucun effort pour respecter le délai constitutionnel dans la tenue des scrutins combinés en date du 20 décembre courant. Ce quotidien précise que c’était au cours du cadre de concertation entre la CENI et le Conseil d’État, qui été conduit par sa première présidente, Marthe Odio Nonde, en vue d’harmoniser les vues et perceptions respectives sur la gestion future des contentieux de résultats. « L’activité de ce jour fait suite aux recommandations pertinentes de l’atelier sur la justice électorale entre la CENI et le Conseil supérieur de la magistrature organisé au même lieu, du 31 mai au 2 juin 2023, ayant permis aux deux institutions d’avoir une appréhension commune des dispositions légales et réglementations applicables dans la gestion des contentieux électoraux en République démocratique du Congo particulièrement ceux des candidatures. La gestion de ces contentieux de candidatures a produit des résultats satisfaisants », a affirmé Denis Kadima dans les colonnes de ce tabloïd. Il a expliqué que ce succès est sans nul doute le fruit de la participation des juridictions impliquées en l’occurrence les Cours d’appel faisant office des Cours administratives d’appel qui avaient bénéficié des échanges tenus lors de l’atelier précité. Mais, fait savoir ce portail, surtout des rencontres en provinces entre ces juridictions et les experts de la CENI dépêchés dans les 26 provinces pour assurer le suivi des contentieux des candidatures des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Malgré les nombreux obstacles qui se dressent sur son chemin, souligne EcoNews, la CENI maintient sa confiance dans le défi d’organiser les élections générales prévues pour le 20 décembre. Selon cet hebdomadaire, cette affirmation souligne la détermination de la CENI à surmonter les défis techniques, logistiques et politiques pour garantir la tenue d’élections libres, justes et transparentes dans les délais impartis. Ce tabloïd fait remarquer que la préparation des élections générales en RDC est confrontée à des obstacles majeurs, notamment en ce qui concerne la mise en place des infrastructures électorales, la distribution du matériel électoral, et la garantie d’un processus électoral transparent et équitable. Le pays manquant cruellement de vecteurs aériens (la compagnie nationale ayant rejoint les limbes), écrit cet hebdomadaire, les organisateurs des élections opèrent un réveil tardif et se lancent enfin à la recherche des partenaires qui seraient disposés à pallier des insuffisances inexplicables dans l’organisation des opérations électorales pourtant prévues de longue date. Le recours à l’assistance angolaise n’ayant pas abouti, explique ce tabloïd, Kinshasa s’est tourné vers le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de solliciter l’implication de la MONUSCO pourtant instamment invitée à amorcer un « retrait accéléré » dès la fin de l’année. Ce portail pense qu’à quelques jours de ces scrutins, la MONUSCO est certainement en mesure d’opérer le miracle de rallier tous les sites électoraux à « accès difficile », amenant le gouvernement (dont la quasi-totalité sont en campagne électorale), à reconsidérer son intransigeance et à accéder au renouvellement du mandat de la MONUSCO dans la perspective de probables contestations post-électorales sur fond de violences.

L’Avenir cite la première présidente du Conseil d’Etat, Marthe Odio Nonde, qui, lors du cadre de concertation entre la CENI et le Conseil d’État, relève que la réussite des élections en cours est tributaire de l’agir sur le terrain de chaque acteur engagé dans ce processus. Auparavant, rapporte ce quotidien, le 1er vice-président de la CENI, Bienvenu Ilanga, soulignant l’importance du pouvoir judiciaire surtout en matière des contentieux, a fait valoir que celui-ci a un rôle capital à jouer dans le processus électoral. Pour ce tabloïd, c’est dans le droit fil des recommandations de la précédente rencontre entre les deux institutions appelées à travailler en binômes que se tient le présent atelier répondant à cette exigence. D’autant que, a-t-il noté, la CENI va proclamer les résultats provisoires à l’issue des scrutins et ceux-ci seront pris en charge par les acteurs de l’appareil judiciaire, avant qu’ils ne deviennent définitifs, explique ce portail.

Voyant les difficultés de la CENI à déployer les kits électoraux, souligne la Prospérité, Moïse Katumbi, candidat N°3 à la présidentielle du 20 décembre prochain, a, dans un tweet du vendredi 8 décembre, exprimé sa volonté d’affréter ses avions à la disposition de la CENI. Selon ce quotidien, c’est dans le souci d’accompagner la CENI dans le déploiement des kits électoraux à travers les provinces en vue de garantir l’organisation des scrutins. Ce tweet de Moïse Katumbi, explique ce portail, vient répondre au communiqué de la CENI rendu public lundi 5 décembre courant, demandant au Gouvernement congolais de lui doter de 4 avions Antonov et de 10 hélicoptères pour résoudre ses problèmes liés à la logistique.

Pour terminer, AfricaNews note que le président de la CENI a lancé un appel aux candidats, au moment où la campagne électorale tire vers sa fin. Le tout pour privilégier la paix au cours de leurs échanges avec la population en mettant en avant les arguments convaincants plutôt que des muscles pour éviter toutes les formes de violences, précise cet hebdomadaire. « Nous sommes à 6 jours des scrutins combinés et je lance un appel aux candidats de continuer   «En pleine campagne dans le Congo profond, partout j’entends la population à mener une campagne paisible et j’aimerai décourager les actes de violences qui surviennent de temps en temps. C’est un exercice démocratique au cours duquel les candidats doivent convaincre, à partir des arguments, des idées qu’ils vont émettre au lieu de montrer leurs muscles », conclut ce tabloïd.