Forum des As : « Candidature commune de l'opposition : Matata Ponyo se retire au profit de Moise Katumbi »

Revue de presse kinoise du lundi 20 novembre 2023.

Des journaux parus ce lundi à Kinshasa reviennent sur le désistement de Matata Ponyo de la course pour la présidentielle et le début de la campagne électorale des candidats engagés aux élections présidentielle, législatives et provinciales de décembre prochain.

En vue de maximiser les voix et surtout pour faire échec à la manœuvre du pouvoir, l'urgence d'une candidature unique de l'Opposition s'impose comme la meilleure stratégie qui soit, a estimé Augustin Matata Ponyo, repris dans les colonnes de Forum des As. Selon lui, rapporte ce quotidien, Moïse Katumbi Chapwe se dégage comme le candidat pouvant conduire le ticket de l'opposition représentée par quatre grands partis et regroupement ayant pris part aux assises de l'Afrique du Sud. A cette occasion, note ce tabloid, le président de LGD a annoncé son désistement de la course présidentielle de décembre 2023 en faveur de Moïse Katumbi Chapwe. A l'entendre, explique ce portail, son désistement répond à l'aspiration profonde du peuple qui veut à tout prix que le régime change.

Pour la République, les choses commencent à se préciser sur le sentier de la course pour la conquête de la magistrature suprême du pays. Désormais donc, précise ce quotidien, Augustin Matata Ponyo mobilisera ses nombreux militants au profit du candidat numéro 3 qui passe pour l’adversaire le plus redouté par le pouvoir en place. Ce tabloïd est d’avis que le soutien du parti LGD en rajoute ainsi à la peur qu’inspire Moïse Katumbi dont l’histoire de bonne gestion charme tous les Congolais. C’est en raison de cette popularité et de son franc parler que le président d’Ensemble pour la République s’est retrouvé hors des frontières nationales, manquant le rendez-vous de 2018, souligne ce journal.

Alors que la campagne électorale a déjà commencé ce 19 novembre, note Congo Nouveau, l’opposition n’a toujours pas parvenu à se trouver un candidat commun pour la présidentielle du 20 décembre 2023. A Pretoria, écrit cet hebdomadaire, les quatuors, à savoir Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Matata Ponyo et Delly Sesanga ont écarté Martin Fayulu de la course à la candidature commune de l’opposition, le suspectant de s’être rapproché de Félix Tshisekedi. D’un autre côté, souligne ce tabloïd, Adolphe Muzito, lui aussi fait cavalier seul pour ce scrutin présidentiel. Ce qui fait que les électeurs auront à éparpiller leurs suffrages entre les trois tendances de l’opposition, faisant au passage le lit de Félix Tshisekedi qui risque de l’emporter dans un scrutin à un seul tour et à la majorité simple des voix, estime ce portail. Martin Fayulu, suspecté de rapprocher de Fatshi Lors de la réunion initiée par les organisations ITI et la Fondation Kofi Annan (KAF) du 13 au 17 novembre, les délégués de Delly Sesanga, Matata Ponyo, Denis Mukwege et Moise Katumbi ont tracé les contours du programme de la coalition Congo ya Makasi. Contre toute attente, sans Martin Fayulu. Selon Congo Nouveau, ce dernier aurait refusé de s'inscrire dans la logique des autres leaders de l'opposition. Pour d'aucuns, signale ce journal, cela était prévisible, au regard de la position tranchée du président de l'ECiDé -Engagement pour la Citoyenneté et le Développement- qui s'était déjà autoproclamé candidat "unique" de l'opposition, avant même les discussions.

C'est donc la dernière ligne droite vers les élections générales du 20 décembre prochain, signale la Référence Plus. La campagne électorale pour les candidats à la présidentielle, mais aussi aux élections législatives et provinciales a commencé le dimanche 19 novembre, rapporte ce quotidien qui signale que près de 70 000 candidatures sont en lice pour ces trois scrutins et ils ne sont que 26 pour la présidentielle. Et le dimanche, indique ce tabloïd, c'est le président sortant Félix Tshisekedi, qui a donné le coup d'envoi de sa campagne avec un premier meeting au stade des Martyrs, la plus grande ancre de Kinshasa avec une capacité d’accueil de 80 000 places. Ce portail note que de nombreux sympathisants, militants de son parti l'UDPS, mais aussi des autres formations politiques, qui soutiennent sa candidature, à savoir l'Union sacré pour la nation. Dans la foule, fait savoir ce journal, on retrouvait beaucoup de banderoles à l'effigie du président sortant avec son numéro de candidat le 20, d'où le slogan de campagne : votez 20 sur 20. Le deuxième étant pour le 20 décembre, jour du vote. Près de 45 minutes durant, le candidat Tshisekedi s'en est pris au Rwanda considéré par Kinshasa comme l'agresseur dans l'Est du pays.

La Prospérité souligne qu’au stade des Martyrs, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a commencé par vanter son bilan notamment, dans les secteurs de l’éducation avec la gratuité de l’école primaire, de la santé avec la gratuité des soins de maternité et du nouveau-né, des infrastructures avec le projet de développement des 145 territoires dans le cadre duquel plus de 1400 écoles et entre 800 et 900 centres de santé ont été déjà construits, selon ses chiffres. Ce quotidien précise que Félix Tshisekedi a surtout prévenu les électeurs contre ceux qu’ils qualifient de «candidats de l’étranger» avant de poursuivre : «Nous avons des candidats de l’étranger. Ils veulent nous emmener à la ruine, à l’esclavage. Comment peut-on les identifier ? Ils ne condamnent pas nommément le Rwanda. Ils vous disent qu’ils vont finir la guerre en six mois. Entretemps, Katumbi qui, dans son programme d’actions, prévoit de mettre fin à la guerre de l’Est, qui sévit depuis environ trois décennies, en 6 mois, une fois élu. « Qu’il vous dise comment il va s’y prendre», déclaré Félix Tshisekedi, repris dans les colonnes de ce tabloïd. Quelques heures avant, note ce portail, Félix Tshisekedi s’est rendu, au mausolée de son père, Étienne Tshisekedi, commune de la N’sele pour un recueillement avant le lancement officiel de sa campagne pour l’élection présidentielle prévue le 20 décembre prochain. En 2018 déjà, rappelle ce journal, alors qu’il se présentait pour la première fois, il s’était recueilli devant le cercueil de son père exposé à Bruxelles, avant de partir en campagne. Aujourd’hui, cinq ans plus tard et à quelques heures du meeting de lancement au stade des Martyrs de Kinshasa, Félix Tshisekedi a tenu à honorer la mémoire de son illustre père et continuateur de son combat politique, signale la Prospérité.

Plutôt discret depuis quelques jours à l’issue de sa tournée de redynamisation de son parti, écrit AfricaNews, Moïse Katumbi se lance ce lundi 20 novembre depuis Kisangani, dans la province de la Tshopo, dans la campagne électorale avec un meeting annoncé à la Place de la Poste. Dimanche dernier, souligne cet hebdomadaire, le candidat n°3 a annoncé les couleurs de ses ambitions. Ses affiches coiffent la plupart des médias en ligne du pays alors que ses équipes de campagne ont diffusé dès minuit un spot aux allures d’un hymne à la douleur face à l’«injustice sociale». Le message évocateur, dirigé contre les principales faiblesses du quinquennat de Félix Tshisekedi. Sur leurs plateformes numériques, fait savoir ce portail, les «présidentiables» ont changé de branding, chacun mettant en exergue ses idées maitresses. Si Katumbi veut mettre fin à l’injustice sociale, Tshisekedi préfère lui consolider les acquis d’un Congo fort, uni et prospère. Selon ce journal, la rupture, c’est le maitre mot de Mutamba quand Fayulu promeut la «cohésion nationale». Une fois élue présidente, Marie-Josée Ifoku, qui a réussi à faire parler d’elle avec son affiche «buzz», note AfricaNews, promet de tout «balayer». Déjà candidat en 2018, rappelle cet hebdomadaire, Seth Kikuni veut plutôt apporter une «nouvelle donne» dans la gestion de la Res publica. Les trente prochains jours promettent des étincelles dans l’air alors que des voix se lèvent pour appeler à la tolérance durant cette période de forte activité et activisme politiques.

Dans la campagne électorale, lancée dimanche 19 novembre, indique EcoNews, le président sortant, Félix Tshisekedi, a visiblement choisi son principal challenger, à savoir Moïse Katumbi Chapwe. A chacune de ses apparitions publiques, explique cet hebdomadaire, Félix Tshisekedi ne rate pas de tirer à bout portant sur le leader d’Ensemble pour la République qu’il considère comme un sérieux prétendant au trône présidentiel. Si Dimanche dernier, rappelle ce tabloïd, Tshisekedi a préféré lancer sa campagne à partir de la ville de Kinshasa devant des milliers de ses partisans ayant pris d’assaut le stade des Martyrs de la Pentecôte de son côté, Moise Katumbi se lance dans l’arène ce lundi 20 novembre depuis Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Entre les deux prétendants, fait savoir ce portail, il y a un duel à distance qui devrait s’étendre jusqu’au 18 décembre, 48 heures avant le jour de vérité : le 20 décembre 2023.

Selon la Tempête des tropiques, en Ituri, lieutenant-Général Johnny Luboya NKashama, gouverneur militaire de cette province et général-major Peter Nkuba Cirimwami, pour le Nord-Kivu, ont promis la prison à tout candidat proférant des messages de haine pendant cette période. Le premier s'est exprimé à Bunia, lors de la clôture de formation de la police et le second s'est exprimé dans un communiqué publié le samedi dernier, souligne ce quotidien. Le Lieutenant-Général Luboya a mis en garde tous ces candidats qui oseront aller à l'encontre en lançant des mots tendant à rallumer le feu, qui est en voie d'être éteint, indique ce tabloïd. « Si tu viens ici et que tu veux nous faire reculer à la case de départ. Toutes les forces de sécurité seront déployées à travers la province pour sécuriser les candidats et la population », a martelé le Général Peter Cirimwami, gouverneur du Nord-Kivu, note ce portail.