Kinshasa : les panneaux des candidats aux élections toujours visibles, malgré leur interdiction

Les affiches, les pancartes et panneaux des candidats aux élections de décembre sont toujours visibles à Kinshasa, surtout sur des lieux de forte affluence, trois jours avant le lancement officiel de la campagne électorale.

La propagande continue, malgré le rappel à l’ordre du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), mais aussi la lettre circulaire du vice-Premier ministre de l’intérieur signée le 10 novembre et adressée aux commissaires provinciaux de la police. Il demande d’enlever sur la voie publique toutes sortes de visibilité attestant une la pré-campagne électorale.

Sur terrain à Kinshasa, par exemple, avant la décision égale après la décision a quelques rares exceptions près. Rien n’a été enlevé, au contraire les pancartes se renforcent.

A la Place Kintambo Magasins, quatorze panneaux et affiches des candidats députés continuent de braver cette mesure. Ils foisonnent aussi sur l’avenue du Tourisme, pour entamer Mont Ngaliema, un passage que le chef de l’Etat emprunte souvent.

Les reporters de Radio Okapi ont pu compter dix-huit affiches à cet endroit. L’image de Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, est présente sur tous ces supports aux côtes des candidats députés nationaux ou provinciaux.

Près de trente panneaux et affiches se retrouvent le long du boulevard du 30 juin à Gombe. Plusieurs d’entre eux portent l’effigie du chef de l’Etat, avec mention : « Mutu ya batu », « plus unis, plus forts », etc..

Sur l’avenue Kasa-Vubu a Bandalungwa, entre le pont Lunda Bululu et Bakayau, il y a une vingtaine d’affiches, dont celui du ministre de la Communication et Médias. « Tozala zala », c’est un des messages que l’on peut lire sur ce grand panneau.

Trente affiches de propagande ornent le long de la route de Matadi, entre le centre supérieur militaire et le cercle hippique.

Concernant la décision du vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, le commissaire provincial de la police à Kinshasa, contactés par Radio Okapi, affirment que c’est la loi ; chacun à son niveau doit veiller à son exécution.

Mais au niveau des districts, certains commandants de police disent attendre une notification officielle de leur hiérarchie directe. D’autres affirment avoir reçu la circulaire et commencé l’exécution.

Mais « vu le temps imparti et le nombre d’affiches, la tâche est assez compliquée. Certains leaders cherchent même à nous intimider pour avoir touché à leur support de campagne », confie un des commandants de la police.

Lire aussi sur radiookapi.net: