Beni : au moins 20 000 habitants de Maboya n’ont plus accès aux soins de santé

Environ 20 000 personnes habitant la cité de Maboya, à 40 kilomètres de Beni (Nord-Kivu) n’ont plus accès aux soins de santé primaires. Le centre de santé de référence de cette entité est en difficulté de fonctionnement depuis une année.

En réalité, le centre de santé de Maboya ne fonctionne qu’a 25% de sa capacité, depuis son incendie, il y a une année par les ADF, explique Dr Kyakimwa Vanohya, médecin gestionnaire de ce centre.

Il appelle à l’aide du Gouvernement et des autres partenaires.

« Nous avons commencé la construction du bloc maternité, qui a atteint le niveau de chaînage mais on est bloqué à cause du manque de moyens financiers. Nous avons pu faire ça grâce à la contribution des personnes de bonne volonté membres de la communauté. C’est ainsi que nous appelons toute personne, organisation non gouvernementale et le gouvernement à nous venir en aide. Voir comment nous aider à reconstruire l’hôpital et l’équiper. Nous sommes dépourvus aussi de médicaments et tout autre matériel nécessaire », affirme le médecin.

Etant donné que la zone est encore sous menace des hommes armés, il craint que l'événement malheureux de 2022 ne puisse reproduire.

Selon Dr Kyakimwa, à cause de cette insécurité les malades ont du mal à accepter l’hospitalisation :

« Ceux qui acceptent, c’est après beaucoup de peine, quand il voit qu’il est à bout de souffle qu’il donne son accord. Ce qui est capital ici c’est la paix. Avec la paix et la sécurité, tout va s’arranger. Le personnel qui a résisté et accepté de revenir, travaille dans le stress et la précarité. Si l’Etat peut également voir comment les aligner aux différentes primes et salaires, ça peut aider ces personnes qui ont été sauvées de justesse de l’attaque des rebelles des ADF ».  

 

Le centre de santé de Maboya est sous la gestion de la congrégation de Petites sœurs de la présentation du diocèse catholique de Butembo-Beni. Il avait été attaqué et incendié par les ADF dans la nuit du 19 au 20 octobre 2022.

Une religieuse, médecin traitant et sept patients avaient été tués.

 

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