Mbuji-Mayi : la CNDH dénonce la montée de la criminalité urbaine

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a dénoncé, mardi 31 octobre, la montée de la criminalité dans la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental).

La CNDH a observé que, depuis quelques temps, des gangs des jeunes délinquants tentent à maintes reprises de s’affronter dans différents coins de la ville, créant ainsi la terreur au sein de la population locale. 

Une situation similaire s’est produite encore la nuit de lundi à ce mardi, poussant ainsi les forces de l’ordre à tirer plusieurs coups de feu pour disperser les attroupements de ces jeunes.

La circulation des personnes a même été perturbée dans la ville à la suite de ces incidents.

Le coordonnateur provincial de la CNDH au Kasaï-Oriental, Léon Mulumba, parle aussi de biens de certains habitants qui ont été emporté par ces jeunes délinquants, qui s’affrontaient dans quelques quartiers de Mbuji-Mayi :

« Du côté Kalala wa Nkata, Salongo, des balles qui retentissent çà et là. Ça n’a pas été bon! Les groupes des criminels, on doit ainsi les appeler, se sont affrontés. Pour quelle cause ? On ne sait pas. On s’est rendu compte que c’est la paisible population qui était vraiment victime. Du coté de Kalala wa Nkata, il y a eu assez de perte en termes des biens. Les cambistes ont perdu des sommes d’argent. Pourquoi une telle insécurité, manque de paix? Pourquoi on doit porter atteinte aux droits de l’homme? ».

Il s’inquiète que ces troubles à l’ordre public interviennent alors que la ville est dans l’effervescence de la période électorale :

« A une période comme celle-ci, on doit commencer à voir certains groupes qui montent en puissance pour déranger la population. La campagne électorale va commencer au mois de novembre. Ça demande plus de vigilance, plus de liberté, d’expression libre, la circulation libre ».

Le coordonnateur provincial de la CNDH demande aux autorités et à la police de mettre la main sur ces semeurs des troubles:

« Nous sommes obligés de dénoncer avec la dernière énergie pour que nos autorités qui s’occupent de cette sécurité puissent nous aider à maitriser tous ces bandits pour éviter qu’ils puissent en profiter pendant cette période électorale. La police connait bien son rôle. Pourquoi ces réseaux ne sont pas dénichés jusque-là ? »

 

 

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