Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé, vendredi 20 octobre, son désengagement de projet de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida dans les zones de santé de Goma, Karisimbi et de Nyiragongo (Nord-Kivu).
Le chef de ce projet, Romain Madjissembaye a fait cette annonce au cours d’une conférence de presse tenue à Goma, chef-lieu de cette province.
Il s’est ainsi félicité du bilan des interventions du MSF dans ces 3 zones de santé et parle des objectifs atteints.
Cependant, Romain Madjissembaye dit s’inquiéter cependant des patients hospitalisés.
D’où son plaidoyer auprès de gouvernement pour mobiliser des fonds pour la continuité de cette prise en charge :
« Au Nord-Kivu, c’est le centre hospitalier Virunga, seul qui est le centre de traitement VIH avancé. Et là, c’est avec l’appui de MSF. On avait mis pas mal d’appareils qui sont là-bas ; ça donné de bons résultats, parce qu’on avait mis des moyens pour faciliter l’accès à l’hospitalisation. Ce qu’il faut noter qui va faire la différence, après notre départ, si le gouvernement met tous ces moyens, là, il n’y a pas de problème. Mais, s’il y avait des difficultés à financer tous ces aspects, c’est là où y aura quelques difficultés. C’est pourquoi nous faisons ce plaidoyer auprès du gouvernement et du Fonds Mondial pour lancer les financements. »
Le désengagement du MSD de ces trois zones de santé suscite déjà l’inquiétude de la société civile du Nord-Kivu.
Cette structure parle d’un coup dur pour les PVV et pour la communauté.
Selon elle, il y a donc nécessité de prendre des mesures urgentes pour couvrir le vide.
Environ 5 000 PVV étaient prises en charge par MSF à travers ce projet depuis août 2015 dans 12 centres de santé de Goma, Karisimbi et Nyiragongo.
