Goma : activités normales malgré l’appel à la ville morte

Toutes les activités ont tourné normalement à Goma ce jeudi 13 avril, en dépit de l’appel à une journée ville morte lancé par des mouvements citoyens. Et quelques dispositifs sécuritaires sont surtout observés dans les quartiers chauds du Nord-Est de cette ville du Nord-Kivu, a constaté un reporter de Radio Okapi.

Sur l’axe principal qui part du rond-point BDGL traversant une partie du centre-ville et les quartiers périphériques de Ndosho, Mugunga et Lac Vert, situés au Sud de la ville, toutes les activités ont ouvert. Magasins, boutiques, stations-services, ainsi que les petits marchés fonctionnent normalement.

Dans le quartier commercial et le plus peuplé « Birere » l’ambiance était la même. Devant les portes des plusieurs magasins, on pouvait apercevoir des colporteurs en attente pour s’approvisionner en marchandises et des trottinettes en bois communément appelés « Tshukudu », prêtes à transporter des marchandises d’un lieu à un autre à travers la ville.

De longues files de clients ont été observées dans la matinée devant quelques banques et maisons de transfert d’argent, pour effectuer des opérations financières.

Dans les quartiers les plus chauds au nord-est de la ville, à Majengo par exemple, la circulation est restée fluide jusqu’à la fin de la matinée.

Toutes les boutiques longeant la grande artère, qui part de station Mutinga jusqu’au rond-point Bon Voyage, ont ouvert. Dans le Buhene, aucun signe d’une quelconque manifestation populaire n’a été observé.

C’est au niveau du quartier Virunga qu’un dispositif de la police a été observé. Les policiers étaient aux prises avec quelques manifestants qui voulaient justement barricader la chassée principale près du marché central.

Les quelques vendeurs du marché central de Virunga, qui hésitaient d’ouvrir leurs activités dans la matinée, ont finalement étalé leurs marchandises par la suite.

Les mouvements citoyens, dont la véranda Mutsanga, avaient appelé à une journée ville morte ce jeudi à Goma pour réclamer la libération des présumés réservistes communément appelés « Wazalendo ». Ces derniers avaient été arrêtés par l’armée mercredi dans le secteur de Kibumba dans le territoire de Nyiragongo.

Tous les efforts déployés par Radio Okapi pour avoir la réaction de l’armée à ce sujet n’ont pas abouti. 

 

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