Nord-Kivu : paralysie des activités minières à la suite des combats FARDC-M23

Plusieurs activités minières sont paralysées, depuis quelques mois, au Nord-Kivu après que le M23 a pris le contrôle de plusieurs agglomérations des territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.

La dernière remonte à dimanche 26 février lorsque la cité de Rubaya, à plus de 60 KM à l’Ouest de Goma, est passée sous leur occupation.

Si Rubaya est une petite cité d’environ 20 000 habitants, elle est connue pour son gisement le plus riche de la province, notamment, en COLTAN (colombo-tantalite). 

En plus de l’occupation par les rebelles du M23 des postes douaniers et les entités économiques importantes de la province.

Selon Justin Uwema, le directeur gérant de la SAMIKIVU, une des sociétés minières de la place, cette occupation rebelle a fait que les activités soient suspendues.

Parmi lesquelles, plus 300 carrés miniers de l’entreprise Congo Fair Mining (CFM), plus de 30 ares de carrés de la Société minière de Bisunzu (SMB) et au moins 2 carrés miniers de la Société agro-pastorale et minière du Kivu (SAMIKIVU). 

Le centre de négoce de Rubaya-Centre et les activités de plusieurs coopératives minières, dont la Coopérative des exploitants artisanaux de Masisi (COOPERAMA), sont aussi affectés. 

Là, indiquent des sources locales, les opérateurs miniers produisaient près de 75 tonnes, environ 20 tonnes de cassitérite par mois sans compter une importante quantité de pierres semi-précieuses, dont la tourmaline.

Cette situation occasionne un manque à gagner pour le pays et la province, estime le directeur gérant de la SAMIKIVU.

Les acteurs miniers locaux craignent l’accroissement de la fraude et contrebande minières, dans la zone de Rubaya, en direction du Rwanda en cette période où ces minerais stannifères, en particulier le coltan, sont fortement demandés sur le marché international.

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