Marche des médecins à Kinshasa : le SYNAMED dénonce la brutalité de la police

 

Le Syndicat national des médecins (SYNAMED) dénonce la brutalité et la violence dont la police a fait montre au cours de la marche pacifique qu’il a organisé, mercredi 21 septembre, à Kinshasa. Manifestation au terme de laquelle les médecins ont remis un mémorandum contenant leurs revendications au gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

Se confiant à Radio Okapi, le secrétaire général-adjoint de ce syndicat, Fabien Nzoku a affirmé que les médecins attendent des excuses des autorités de la police. 

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La marche d'un groupe de médecins à Kinshasa a été en effet dispersée par la police à coups de gaz lacrymogène, au croisement des avenues des Huileries et du Livre dans la commune de Gombe. Ces médecins demandent le réajustement de leur prime de risque. 

Gombe déclarée zone neutre 

En réaction, le commissariat provincial de la police nationale congolaise ville de Kinshasa, Sylavo Kasongo a expliqué que la police était dans l'obligation légale d'empêcher cette manifestation dont l'autorité urbaine n'a pas pris acte.

Pour cet officier de la PNC, cette manifestation s'est déroulée sur les avenues des Huileries et Colonel Ebeya en pleine commune de la Gombe déclarée zone neutre par l'arrêté du gouverneur de Kinshasa du 30 septembre 2021, portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones de la ville.  

Selon la PNC, la circulation a été fortement perturbée sur cet axe par les embouteillages créés à la suite de cette manifestation.

« La commune de la Gombe étant le lieu où se trouvent les institutions du pays, les administrations et les ambassades, les médecins qui tenaient mordicus à marcher sur le boulevard du 30 juin ont violé l'arrêté du gouverneur que la police a le devoir de faire respecter », a déclaré Sylvano Kasongo.

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