Butembo : le centre de santé pour personnes vivant avec handicap a des difficultés de fonctionnement et de prise en charge

Le centre pour handicapés physiques Heshima Letu à Butembo éprouve beaucoup de difficultés pour son fonctionnement.  Son directeur, le frère Homère Kamete a appelé à l'aide vendredi 3 décembre, à l’occasion de la journée internationale des personnes vivant avec handicap. Il a affirmé que ce centre qui totalise 50 ans d’existence cette année ne parvient plus à renouveler son équipement. Selon lui, cela complique les soins administrés aux personnes vivant avec handicap. 

Frère Homère Kamate a indiqué que certains patients restent en hospitalisation parfois une année entière sans vraiment être soigné.

« Vraiment on essaie de se contenter de ce que nous pouvons avoir à partir des patients. Et facilement on peut passer une année à l’hôpital, les deux premiers mois le patient peut avoir quelque chose ou bien un bienfaiteur mais après six mois, ou après une année le patient peut être abandonné même, quand on n’a pas tellement des moyens financiers on ne sait pas comment fonctionner », a-t-il raconté.

Ce manque de financements, a-t-il ajouté, ne permet pas à ce centre pour handicapés physiques de renouveler son équipement devenu obsolète. 

« Et surtout que nous utilisons des appareils compliqués. Peut-être au début, juste quand le centre a commencé, on avait des bienfaiteurs qui nous envoyaient des appareils mais aujourd’hui ils ne les envoient plus. Donc on peut se retrouver avec des appareils usés ou bien des appareils qu’on ne sait plus remplacer. La radiographie n’existe plus alors qu’on ne peut pas traiter sans R-X », a décrié Homere Kamate. 

Le directeur du centre pour handicapés physiques Heshima Letu invite les personnes de bonne volonté à secourir les patients de ce centre qui sont, pour la plupart des personnes démunies : 

« Vraiment ceux qui peuvent avoir pitié de ces patients-là, s’ils peuvent nous venir en aide afin que les patients puissent trouver les moyens de se faire soigner tout près de chez eux. Parce que quand on demande à un patient de voyager {parce que le centre ne peut pas le prendre en charge, d’abord il n’a pas de moyens, ça devient compliqué. C’est comme cela que peut être certains persistent avec leur handicap alors qu’ils pouvaient être pris en charge. »

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: