Environ vingt prisonniers se sont évadés dimanche dernier de la prison centrale de Watsa, territoire situé à plus de 700 Km au Nord-Est de Kisangani (Haut-Uele). Selon le directeur de cette maison carcérale, Nestor Mopaya Naekame, qui a livré l'information mercredi 6 mai à Radio Okapi, l'évasion des détenus a eu lieu en pleine journée (7h TU).
« Les fugitifs ont poussé la porte au moment où on l'avait ouverte pour permettre à ceux qui étaient sortis de rentrer à l’intérieur. Pendant que les uns sont sortis par la porte principale, d'autres ont escaladé les murs avant de détaler », a-t-il expliqué.
Le directeur de la prison centrale de Watsa reconnait tout de même un déficit par rapport à la prise en charge nutritionnelle.
Il plaide également en faveur des détenus à sa charge pour les soins médicaux.
« Certains souffrent de hernie, et d'autres des gales. Les enfants, les nourrissons sont malades. Le peu des vivres que le gouvernement avait envoyé, est déjà terminé », a indiqué Nestor Mopaya Naekame.
Au sujet de la prise en charge des détenus dans les prisons d'Isiro, Dungu et Watsa, le ministre provincial en charge de la Justice Et droits humains, Jean Ngelia, a affirmé que le gouvernement provincial venait de débloquer une enveloppe (dont le montant n'a pas été révélé) pour une prise en charge pendant deux semaines en attendant la rétrocession du gouvernement centrale.
Jean Ngelia a, par ailleurs indiqué que des recherches ont été lancées pour retrouver les évades.
La société civile de Kisangani estime que les mauvaises conditions d’incarcération seraient à la base de cette évasion.
