Les agents grévistes de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) dénoncent ce qu’ils qualifient de chasse à l’homme organisée par les forces de l’ordre.
Alors qu’ils étaient mercredi 21 juin en réunion derrière les installations de cette société à Lubumbashi (Haut-Katanga), attendant les résolutions d’une commission mixte constituée sur leur dossier, des policiers les ont dispersés et interpelé l’un d’entre eux.
«Hier, ils ont mis la main sur notre collègue de service Aimé Ngombe Kazembe. Et, nous avons des indices, parce que nous étions des témoins. Cela prouve à suffisance qu’il y a préméditation. Nous demandons qu’il soit libéré sans conditions», a indiqué un agent.
Interrogée, une source de la délégation syndicale de la SNCC reconnait les faits et indique que l’agent arrêté est accusé d’être meneur du mouvement de grève qu’observent certains agents de la SNCC. Pour l’heure, indique la même source, il est gardé au cachot des services spéciaux de la police.
En grève depuis plus d’un mois, les travailleurs de la SNCC exigent la révision de leur salaire au taux de change actuel, la monnaie congolaise s’étant fortement dépréciée ces derniers mois face au dollar américain.