Le ministère des Mines a lancé lundi 19 juin à Kinshasa un dispositif pour assurer la traçabilité de l’or produite artisanalement en RDC.
Ce dispositif, appelé ITOA (Initiative pour la traçabilité de l’or artisanal) vise l’encadrement de la filière aurifère pour améliorer la mobilisation des recettes en faveur du trésor public, a expliqué à la presse Valery Mukasa, le directeur de cabinet du ministre de Mines.
Le ministère des Mines estime entre 20 et 30 tonnes la production artisanale de l’or par an en RDC; alors que les statistiques de l’Etat congolais affichent une moyenne de production artisanale de l’or de 300 Kilos.
Autrement dit, plus de 20 tonnes d’or produits artisanalement échappent chaque année au contrôle de l’Etat, à cause du manque de l’encadrement de la filière artisanale, ont indiqué des experts de ce ministère.
D’où la mise en place de l’ITOA pour corriger ce déficit et renflouer les caisses de l’Etat. Concrètement, avec cette initiative, l’or produit artisanalement en RDC sera contrôlé grâce à des «sachets intelligents» dès son extraction jusqu’à son exportation.
«Cet or aura donc une sorte de passeport, une sorte d’identité sur sa provenance dans le souci d’éviter à ce que les minerais de la RDC exploités légalement ne soient contaminés » a expliqué à la presse Maître Nyembo, directeur général adjoint du Centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales précieuses et semi précieuses (CEEC).
Le ministère des Mines appelle les exploitants artisanaux des minerais en RDC à formaliser leurs activités en vue d’être identifiés dans le circuit officiel de la filière aurifère artisanale et de jouir des avantages de l’ITOA.