«Aucun militaire ni policier n’est impliqué dans [l]es meurtres » de deux experts de l’ONU au Kasaï en mars dernier, selon les premiers éléments de l’enquête révélés à la presse jeudi 18 mai par le colonel René Kanyinda, l’auditeur militaire supérieur de Kananga. A l’occasion, il a annoncé l’arrestation de deux miliciens soupçonnés d’avoir participer aux meurtres. Seize autres miliciens seraient en cavale.
Le dossier judiciaire sera transmis ce vendredi 19 mai au tribunal militaire de Kananga (Kasaï Central) qui fixera la date du début de procès.
«Nous avions ouvert une enquête à charge des miliciens de Kamuina Nsapu qui avaient exécuté deux experts de l’ONU au mois de mars dernier. Nous avons procédé à l’arrestation de quelques prévenus qui vont comparaitre pour les crimes qu’ils ont commis. Nous avons terminé notre enquête et nous devons saisir le Tribunal militaire de garnison pour juger les prévenus qui sont à notre disposition», a déclaré l’auditeur militaire supérieur de Kananga .
Il a souligné que l’enquête se poursuit avec le concours des partenaires de la justice congolaise pour connaitre le sort de quatre accompagnateurs congolais de deux experts tués dont on n’a pas de nouvelles depuis mars.
L’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan, deux chercheurs de l'ONU avaient été enlevés en même temps que leurs quatre accompagnateurs congolais, dans la région du Kasaï. Les experts de l’ONU ont par la suite été exécutés par leurs bourreaux présentés par la justice militaire comme les miliciens Kamuina Nsapu. Leurs corps sa vie ont été découverts deux semaines après leur disparition. Aucune trace en revanche de quatre Congolais qui les accompagnaient.