La Commission justice et paix de près de cinquante diocèses de la RDC condamnent des injures proférées contre les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), après leur déclaration sur la nomination de Bruno Tshibala. L’épiscopat congolais avait qualifié, vendredi dernier, cette nomination d’une «entorse à l’accord» de la Saint-Sylvestre.
Cette structure de l’église catholique a lancé cet appel, lundi 24 avril à Kinshasa, à l’ouverture de sa conférence nationale annuelle.
A l’occasion, le secrétaire exécutif de la Commission justice et paix, Clément Makiobo, a plaidé pour la sauvegarde des valeurs démocratiques:
«Ce qui se passe dans le Grand Kasaï nous inquiète beaucoup. On ne peut pas détruire les kits électoraux. Si nous voulons les élections, nous devons respecter, c’est notre bien commun. C’est un droit et un devoir de participer aux débats publics. On a l’impression qu’il y a des citoyens qui pensent que seuls eux ont le droit de dire ce qu’ils pensent parce qu’ils ont les chaines de télévision, des journaux et peuvent dire n’importent quoi».
Selon lui, la Commission justice et paix se propose de comprendre le déroulement du processus électoral en cours.
«Nous voulons vraiment être informés afin que nous puissions à notre tour informer notre base. Le travail que la CENI est en train de faire sur l’enrôlement, nous l’accompagnons dans ce travail. Il faut que nous puissions encourager la CENI», a poursuivi Clément Makiobo.
Ce dernier a également condamné ceux qui confisquent la parole au détriment des autres.
Pour la Commission Justice et Paix, la déclaration de la CENCO est une contribution au changement pour le bien de tous. Elle regrette et dénonce des insultes orientées contre les évêques de la CENCO suite à leur déclaration de vendredi dernier.