Dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, la France dit avoir pris note de la nomination, le 7 avril, du nouveau Premier ministre de la République démocratique du Congo.
La France exprime sa « grande inquiétude face au manque de consensus sur cette nomination ».
Pour le gouvernement français, cette nomination « ne respecte pas les termes de l’accord du 31 décembre 2016 » signé par le pouvoir et l’opposition pour mettre en place une transition et organiser des élections avant la fin de cette année.
« Cet accord constitue la seule feuille de route crédible pour une sortie de crise, sa violation est porteuse de graves risques pour la stabilité et l’avenir du pays, dans un contexte marqué par une forte dégradation de la situation sécuritaire et des droits de l’Homme », lit-on dans le communiqué.
La France annonce qu’elle va « poursuivre sa concertation avec ses partenaires internationaux et européens sur la situation en RDC et les suites à y donner ».
Le nouveau Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, a été nommé vendredi 7 avril dernier par le président Kabila. Une nomination qui a été contestée par une partie de l’opposition congolaise dont devait être issue le Premier ministre de la transition, d’après les termes de l’accord du 31 décembre 2016.
La représentation de l'Union européenne en RDC a estimé samedi que la nomination de Bruno Tshibala était contraire « à la lettre et à l’esprit de l’Accord du 31 décembre 2016 ».