Tueries aux Kasaï: Joseph Kabila promet des sanctions

Le chef de l’Etat Joseph Kabila a promis des sanctions contre les présumés auteurs des tueries dans les Kasaï. Il a fait cette annonce, mercredi 5 avril, dans son adresse devant le congrès, au Palais du peuple de Kinshasa.

«Il est clair que les responsables présumés de toutes les exactions et crimes graves sur les civils, dont à ce jour sept militaires déjà aux arrêts, répondront de leurs actes devant la justice. De la même façon, les crimes commis par les miliciens sur les paisibles citoyens, les agents de l’ordre et ceux des Nations unies ne resteront pas impunis», a averti Joseph Kabila.

Leurs auteurs qui font aussi l’objet des enquêtes judiciaires au niveau des parquets et auditorats militaires compétents devront, selon lui, être sanctionnés conformément à la loi.

A l’occasion, le chef de l’Etat a également rappelé au gouvernement d’apporter son appui à la réalisation des enquêtes sur les tueries des Kasaï.

«J’invite quelques jeunes entrainés dans des aventures sans lendemain aux conséquences dévastatrices pour nos populations des provinces affectées, à déposer des armes et à cesser leurs actions criminelles», a-t-il poursuivi.

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Joseph Kabila affirme être engagé à restaurer l’autorité de l’Etat dans les Kasaï, théâtre des affrontements entre les forces de l’ordre et miliciens Kamuina Nsapu :

«Face aux atrocités inacceptables commises sur les victimes innocentes et à raison de la persistance des troubles à l’ordre public, mettant en péril la paix et la stabilité du pays, il ne nous reste qu’à rétablir l’autorité de l’Etat dans cette partie de la République par tous les moyens légaux et possibles…»

Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) publié mardi dernier, ces  violences ont affecté un million soixante-quatorze mille personnes dans les provinces du Kasaï-Central, du Kasaï-Oriental, du Kasaï, de  Lomami et du Sankuru.

En outre, quatre cent trente-quatre mille déplacés internes ont été enregistrés dans la région. La moitié d’entre eux sont localisés dans la province du Kasaï, indique cette agence du système de l’ONU.

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