Revue de presse kinoise du jeudi 16 mars 2017.
La rentrée parlementaire est le sujet principal développé, jeudi 16 mars, par les médias kinois. Une session ordinaire ouverte par le président du Sénat, Léon Kengo. Le président de la chambre haute a saisi cette occasion pour faire le diagnostic de la situation du pays sur tous les plans.
Sur le plan politique, Le Phare rapporte l’aveu de Léon Kengo : « Toutes les institutions de la République sont fin mandat ».
Il a souligné que la RDC traverse une situation critique et atypique marquée notamment par le dépassement des mandats de toutes les institutions de la République.
Dans le volet économique et social de son discours, Léon Kengo we Dondo a exprimé ses inquiétudes quant à l’inflation vertigineuse ayant pour conséquence l’emballement des prix et la dépréciation continue du Franc congolais.
La Prospérité qui relaie aussi l’allocution du président du Sénat, souligne que pour Léon Kengo la situation sociale du peuple a atteint les limites du supportable.
« Le pouvoir d’achat de la population a périclité. En moyenne, on estime que cette chute se situe entre 40 et 50% du dernier salaire perçu. Cette situation n’est pas le reflet du poids économique réel de notre pays. Le problème est donc dans la gestion de l’économie du pays », s’alarme le journal qui cite le président de la chambre haute.
Le gouvernement est donc invité à arrêter la dégradation des prix de produits de première nécessité, interpelle le site d’informations congolais 7sur7.cd
Cette dégradation du tissu économique, selon Kengo wa Dondo, n’est liée non pas au poids réel de notre économie mais plutôt à la (mauvaise) gestion de l’économie nationale.
Le gouvernement devrait entamer des discussions avec tous les partenaires sociaux afin de déterminer les mesures compensatoires qui s’imposent, conseille le président du Sénat, cité par le site 7sur7.cd
L’Avenir reprend le discours du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et estime quant à lui que « la priorité des priorités est la loi des finances 2017 ».
« Dans les prochains jours, j’avais eu à le signaler dans mon mot de clôture de la Session extraordinaire de décembre 2016. Ce, sur demande du gouvernement, l’une de nos priorités législatives sera indubitablement l’examen de la loi de finances de l’exercice 2017, qui, pour des raisons connues de tous, n’avait pas pu être examinée au cours de la Session budgétaire de septembre 2016 », avoue Aubin Minaku.
Arrangements particuliers
Sur le plan politique, le président de la chambre basse invite la CENCO à reprendre les négociations directes, écrit Forum des As.
Pour lui, ces négociations devraient se poursuivre en vue de la conclusion de l’arrangement particulier nécessaire à la mise en œuvre de l’accord politique global et inclusif signé le 31 décembre 2016 et ce, en perspective de la tenue prochaine des élections, fait valoir La Prospérité.
«L’heure est grave», reconnait le président de l’Assemblée nationale qui affirme qu’il appartient « à chacun de nous de s’assumer en toute responsabilité, sans être un instrument de manipulation ».
L’appel lancé par Aubin Minaku semble avoir reçu de bons échos étant donné que dans un autre titre, Forum des As annonce la reprise des discussions directes « en mode d’urgence ».
Le journal informe que les 32 délégués du pouvoir et de l’opposition aux discussions directes de la CENCO sont attendus, aujourd’hui [jeudi 16 mars], dans l’après-midi, aux alentours de 16 heures, au Centre Interdiocésain.
Ils doivent, au plus vite, vider les divergences autour de la nomination du Premier ministre, du rôle de l’épiscopat pendant la transition et de la mise sur pied du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral.