Douze personnes présentées comme les adeptes du mouvement religieux interdit Bundu dia Kongo (BDK) sont mortes dans les affrontements qui les ont opposées ce vendredi à Kimpense (Kongo-Central) aux militaires et aux policiers, révèlent des sources de la société civile.
Plusieurs blessés graves sont aussi enregistrés, indiquent les mêmes sources qui précisent que ce bilan est encore provisoire.
Parmi les personnes grièvement blessées, on compte des policiers et des habitants de Kimpese.
D’après des témoignages recueillis sur place, la situation a dégénéré lorsque deux groupes d’adeptes de BDK sont arrivés devant un commissariat de police pour réclamer le corps de l’un de leurs chefs abattus récemment. Les affrontements ont éclaté après le refus de la police de livrer le corps réclamé par les adeptes du mouvement religieux interdit.
D’autres sources indiquent que les tensions ont commencé quand des membres de BDK sont allés déposer un mémorandum contenant des revendications à ce commissariat de police.
Selon Etienne Lutete, membre de la société civile de la province du Kongo-Central, les activités sont paralysées à Kimpese.
Plusieurs véhicules en provenance de Kinshasa et de Matadi sont bloqués sur la route nationale numéro 1 Kinshasa-Matadi. Les témoins sur place affirment que des coups de feu continuent à être entendus.
Aucune source officielle n’a encore pas donné des indications au sujet de cette situation. Une source policière qui a requis l’anonymat a évoqué la mort de plusieurs personnes.
Les efforts de Radio Okapi pour joindre au téléphone l’administrateur du territoire de Songololo qui gère la cité de Kimpese sont restés vains.
Un commandant de la police locale contacté a promis de fournir le bilan exact dans les heures qui suivent. Il affirme que la traque des adeptes de Bundu dia Kongo se poursuit.
La police et les présumés adeptes du mouvement religieux interdit Bundu dia Kongo (BDK) s’affrontent depuis dimanche 22 janvier dans la cité de Kimpese. Ces adeptes qui se réclament de BDK ont saccagé le domicile du vice-ministre des Infrastructures, Papy Mantezolo, membre du parti politique Bundu dia Mayala.
Ces adeptes reprochent à ce vice-ministre, selon la société civile, d’avoir tenu des propos jugés injurieux à l’endroit de leur chef spirituel et autorité morale du parti politique Bundu dia Mayala, le député Ne Muanda Nsemi.