Le vice-gouverneur, Hubert Mbingo, a annoncé lundi 5 décembre aux médias locaux que 13 militaires et 18 miliciens ont été tués le week-end à Tshikapa lors des affrontements entre les forces de l’ordre et une milice locale. Il a également fait état de 14 militaires blessés et 18 miliciens capturés.
Dans la ville, les activités paralysées pendant la matinée ont commencé à reprendre timidement dans l’après-midi.
Aucune école n’avait ouvert ses portes dans les cinq communes de Tshikapa. Les boutiques, magasins, banques et marchés étaient également fermés.
Au fil des heures, les activités ont repris peu à peu. Des taxi-motos étaient à nouveau visibles sur la voie publique dans l’après-midi.
La présence militaire devant les ponts Kasaï et Tshikapa est moins importante. La circulation a notamment repris à Mbumba, Mabondo, Kanzala et Dibumba 1 et 2.
Selon les autorités judiciaires, des membres de la milice commandée par le chef de village Mbao Kanka ont attaqué la ville de Tshikapa dans la nuit du 3 au 4 décembre, brûlant un commissariat de police.
L’auditeur général de l’armée, le général-major Joseph Ponde a annoncé lundi l’ouverture d’une action judiciaire.
Depuis plusieurs mois, cette région est en proie à des violences meurtrières causées par des miliciens.
A la fin du mois de septembre, les miliciens du chef coutumier tué Kamwina Nsapu avaient temporairement pris le contrôle de l'aéroport national de Kananga, avant d'en être délogés par l’armée.