Au lendemain du massacre d’une trentaine de civils par des miliciens dimanche 27 novembre au village Luhanga dans le territoire de Lubero, les habitants de plusieurs localités de la chefferie de Bwito à Rutshuru ont commencé à quitter leurs habitations pour aller trouver refuge plus loin.
D’après des sources locales, ce mouvement est observé principalement dans les localités de Mirangi et Lusowa et concerne les deux communautés ethniques locales, les Nande et les Hutus.
Ces derniers se dirigent actuellement vers la localité de Kikuku alors que les Nande ont pris le chemin de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero.
Pour sa part, le fonctionnaire délégué du gouverneur dans la région renseigne que les habitants de Mirangi et Lusowa, deux autres localités de Bwito, vivent actuellement dans la psychose d’un éventuel affrontement entre différents groupes Maï-Maï signalés depuis quelques jours dans le secteur.
Il s’agit des groupes Maï-Maï Mazembe, Nyatura, des miliciens de Nduma défense of Congo de Guidon, du chef milicien John Love, des FDLR et le Conseil national pour le renouveau et la démocratie (CND), a précisé le fonctionnaire délégué, indiquant que plusieurs habitants de Mirangi et Lusowa se préparent à quitter leurs habitations.
La même source justifie l’activisme des groupes armés dans la région par l’insuffisance de l’effectif des forces armées de la RDC. Selon le fonctionnaire délégué, les groupes armés cherchent à réoccuper les positions laissées vacantes par l’armée.
Une information démentie par l’armée. D’après le directeur du service de communication et information de la 34e région militaire, lemajor Ndjike Kaiko, l’armée est présente à Bwito où elle serait en pleine opération contre les groupes armés.