La société civile de l’Ituri demande à la MONUSCO de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il privilégie les négociations avec les les groupes armés qui sévissent dans cette partie du pays.
Le coordonnateur de cette structure, Jean-Bosco Lalo, a lancé cet appel, jeudi 27 octobre, au cours d’une réunion avec le commandant des Forces de la MONUSCO, à Beni.
Il a indiqué que l’option militaire a déjà montré ses limites dans ce conflit armé qui perdure depuis environ 15 ans.
Jean-Bosco Lalo a expliqué que plusieurs opérations militaires ont été menées notamment au Sud d’Irumu sans succès mais avec des conséquences graves sur les vies humaines:
«L’action militaire a montré ses limites et c‘est la plus couteuse. Il y a des Congolais qui meurent et la population est en errance permanente. La vrai paix n’est pas au bout du canon mais plutôt dans le dialogue franc et sincère».
De son côté, le commandant des Forces de la MONUSCO, lieutenant-Général Derrick Mgwebi a soutenu l’idée de la recherche de solution pacifique au conflit armé qui mine cette province.
«Il n’y a pas une solution militaire pour les FRPI qui sont des fils du terrain. Il faut une solution no-militaire», a-t-il souligné.
La société civile de l’Ituri a par ailleurs plaidé pour la réinsertion socioéconomique de plus de 14 000 démobilisés issus des groupes armés de l’Ituri qui, selon lui, constituent un danger pour la sécurité de cette province.