Une dizaine d’organisations de la société œuvrant dans le secteur de l’environnement plaident pour des opérations conjointes, FARDC-MONUSCO-ICCN afin de neutraliser les groupes Maï-Maï actifs dans la partie sud du lac Edouard (territoires de Rutshuru et Lubero).
Selon ces organisations, les 4 et 10 octobre, ces Maï-Maï ont saisi au 36 moteurs hors-bords dont 7 appartiennent aux pêcheurs ougandais de Rweshama. Ces moteurs ont été saisis parce que leurs propriétaires n’avaient pas des jetons que les miliciens remettent à ceux qui payent une taxe hebdomadaire de 10000 FC (10.40 USD) par pêcheur dans les zones qu’ils occupent.
La société civile craint que les agissements de ces miliciens ne provoquent des tensions entre la RDC et l’Ouganda. Dans une lettre adressée lundi 24 octobre au commandant de la 34ème Région Militaire, ces organisations ont sollicité l’implication de la MONUSCO dans la résolution de ce problème.
«C’est une inquiétude non seulement pour les communautés riveraines mais aussi les organisations qui œuvrent dans cette zone. C’est pour cette raison que nous avons sollicité du commandant de la région, en collaboration avec la MONUSCO et l’ICCN, de mener des opérations conjointes pour mettre hors d’état de nuire ces groupes qui ne cessent de tracasser et qui risquent même de créer des incidents d’ordre diplomatique et même de coopération entre les deux Etats», plaide Me Olivier Ndoole, coordonnateur de l’ACDH.
Ces organisations accusent aussi les leaders de ces groupes Maï-Maï de braconnage et de trafic illégal d’animaux du Parc National des Virunga, en échange parfois d’armes et des minutions. Le porte-parole de la 34ème Région Militaire, le major Ndjike Kaiko renseigne que la planification des opérations contre ces groupes Maï-Maï est en cours.
