Dans une déclaration faite mardi 28 octobre lors de la signature de l’accord politique sanctionnant la fin du dialogue national en RDC, le secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), l’Ambassadeur Ahmad Allam-Mi, estime que « la violence n’est pas dans l’intérêt du peuple congolais ». Il appelle « l’opposition radicale à ne pas être en dehors de la solution ».
« Les exigences, les positions catégoriques, la violence, n’est pas dans l’intérêt du peuple », a affirmé Ahmad Allam-Mi.
Le secrétaire général de la CEEAC invite le Rassemblement de l’opposition à rejoindre le train du dialogue pour assurer la totale réussite de l’accord qui en est sorti.
« Je profite de l’occasion pour lancer un appel à ce qu’on appelle ici l’opposition radicale. Il ne sert à rien d’être en dehors de la solution qui se veut inclusive et ouverte. Il ne faut pas attendre trop tard pour prendre le train en marche. Il faut prendre le train très vite », a conseillé Ahmad Allam-mi.
Lors d’une conférence de presse organisée mardi à Kinshasa, l’UDPS, parti membre de la plateforme Rassemblement des forces acquises du changement a rejeté l’accord politique signé au dialogue.
Pour ce parti d’Etienne Tshisekedi, qui est aussi le président du conseil des sages du Rassemblement, dénonce « un monologue, qui n’a rien à voir avec le véritable dialogue voulu par la résolution 2277 et par le peuple Congolais ». Selon cette formation politique, ce forum a « octroyer une année et demi ou de deux ans à M. Kabila après son mandat ».
L’émissaire de la CEAC reconnait que cet accord politique n’est pas inclusif mais note qu’il est ouvert.
« Il est vrai que l’accord n’est pas inclusif mais il est ouvert à la frange qui le conteste. Si le dialogue avait débuté un beaucoup plus tôt, on n’aurait pas attendu 2018 [pour organiser les élections]. Le problème était comment parvenir à la refonte de la liste électorale et cela demande du temps », a estimé Ahmad Allam-Mi.