Près de quatre mille cinq cents réfugiés et environ onze mille cinq cents retournés congolais en provenance du Soudan du sud installés à Aba dans le territoire de Faradje (Haut-Uele) manquent d’abris et de nourriture.
Le coordonnateur de la société civile de ce territoire, l’Abbé Guillaume Abyandroa, l’a déploré dimanche 11 septembre.
D’après lui, ces réfugiés n’ont même plus accès aux soins de santé de base.
Le prêtre catholique craint que les réfugiés du Soudan du Sud ne deviennent un danger social pour les autochtones, suite à l’absence d’une meilleure prise en charge.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Faradje Edmond Lokakao, affirme avoir engagé des actions au niveau local pour améliorer leur prise en charge.
Une ONG locale, en partenariat avec l’entreprise minière Kibali gold, a remis vendredi dernier à son initiative un lot important des sacs de farine de maïs aux déplacés. Mais ce n’est pas suffisant, a-t-il reconnu.
Edmond Lokakao craint par ailleurs que le site de Meri, situé à cinq kilomètres de la cité d’Aba, et retenu par les autorités provinciales comme camp d’hébergement de ces déplacés ne pose de problème de sécurité pour le territoire de Faradje.
La plupart de ces réfugiés sont entrés dans le territoire national congolais sans un quelconque contrôle des autorités congolaises, a-t-il renseigné.
D’après des sources locales, la commission nationale pour les réfugiés de Bunia (CNR/Bunia) est attendue en début de la semaine prochaine dans ce territoire pour s’imprégner de la situation.
