La société civile de Beni a revu à la hausse le bilan du dernier massacre perpétré dans ce territoire du Nord-Kivu.
Selon son président, Gilbert Kambale, le nombre de personnes tuées est de cinquante alors que le premier bilan faisant état d’une trentaine de morts. La même indique que vingt-quatre maisons ont été incendiées.
« En tous cas, le nombre est tellement élevé. Nous avons pensé qu’il était important que les gens restent à la maison et pleurent leurs morts. Aujourd’hui, on est à plus de 1200 personnes tuées à la machette et à la hache, massacrées [depuis 2014, NDLR]. La population ne parvient plus à supporter que les gens puissent continuer à mourir », a déclaré Gilbert Kambale, lundi 15 août à Radio Okapi.
Le président de la société civile de Beni indique que la majorité des habitants de la commune rurale de Beni ont fui vers la ville de Beni à cause de l’insécurité. Ces habitants vivraient dans des familles d’accueil.
Alors que le gouvernement congolais a décrété trois jours de deuil national, la société civile de Beni a décrété trois journées ville-morte.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées samedi 13 août au quartier Rwangoma, à Beni. Ce massacre a suscité des vives réactions.
A Beni, les habitants en colère sont descendus dans la rue pour protester contre ce nouveau massacre.
La MONUSCO a condamné ce nouveau massacre.
Dans un communiqué de presse publié dimanche 14 août, la mission onusienne a qualifié ces tueries «d’acte barbare ».
Le gouvernement congolais accuse les rebelles ougandais des ADF d’être auteurs de ce nouveau massacre. Pour les autorités congolaises, ces combattants constituent un groupe islamiste radicalisé ou djihadiste.