Trois nouveaux corps ont été repêchés dans la rivière de N’djili à Kinshasa. Le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Matete l’a confirmé lundi 11 juillet. Cette découverte porte à six le nombre de morts tirés sur cette rivière depuis dimanche dernier.
Selon le Parquet, l’enquête judiciaire qu’il mène à la suite de ces découvertes se poursuit en vue de déterminer l’origine de ces décès.
Certaines personnes sont aux arrêts et subissent des interrogatoires, ajoute le Parquet, qui indique que cette instance judiciaire devra donner la suite à son enquête vendredi 15 juillet prochain.
Le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete avait ouvert, dimanche dernier, une enquête au sujet des corps découverts dans la rivière N’djili.
A en croire les témoignages recueillis auprès des riverains, ce sont sept corps que des pêcheurs avaient découverts sur la rivière.
Pour l’ONG La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV), les corps des victimes portent des traces des violences comme des gens qui seraient sommairement exécutés et jetés dans la rivière.
Son Directeur exécutif, Rostin Manekta, en appelle au rétablissement des responsabilités à l’issue d’une enquête qu’elle veut indépendante.
« Nos enquêteurs étaient sur le terrain et nous dénonçons toute banalisation de la vie humaine et vous savez qu’il y a une psychose de l’insécurité et un climat de peur qui règne actuellement à Kinshasa après la découverte de ces corps sans vie », a affirmé Rostin Manekta.
Il estime que ces corps sans vie porteraient « des traces similaires des violences ».
« Nous en appelons à toutes les autorités congolaises compétentes de pouvoir diligenter une enquête indépendante et d’établir les responsabilités sur ces découvertes », poursuit Rostin Manekta.
