Le ministre national des Hydrocarbures, Ngoy Mukena, a lancé mercredi 25 mai les travaux de dégazage du lac Kivu près de Saké au Nord-Kivu.
La première étape de ces travaux consistera à rechercher dans les fonds abyssaux du lac Kivu les couches riches qui hébergent le dioxyde de carbone (CO2), a expliqué Pierre Le Brun, de l’entreprise française Liminological Corporation, choisie par le gouvernement congolais pour réaliser ces travaux.
Une fois localisées et sécurisées, a poursuivi la même source, ces couches seront ensuite dégazées du CO2 grâce à une station pilote adaptée à cette technologie de dégazage installée sur le lac Kivu, il y a près de 8 ans.
Ensuite, débutera la phase industrielle de l’exploitation de ce gaz dont la durée ne sera déterminée qu’après des analyses approfondies de la technologie à exploiter, a précisé Pierre Le Brun.
De son côté, le ministre des Hydrocarbures a salué ce projet qui, selon lui, va mettre à l’abri près de 2 millions de personnes habitant autour du Lac Kivu.
Le projet/dégazage amorcé ds le lac permet d'éviter 2millions de morts s'il ya explosion du C02 selon spécialistes pic.twitter.com/plh6oXjsR6
— JULIEN PALUKU (@julienpalukucom) 25 mai 2016
Aimé Ngoy Mukena a expliqué qu’il s’observait depuis quelques mois une saturation inquiétante du dioxyde de carbone dans les eaux du lac Kivu, précisément au niveau du golf de Kabuno.
En août 2015, le réseau provincial d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme du Sud-Kivu (REPRODHOC) avait en son temps demandé au gouvernement d'entamer sans délai, le processus de dégazage du lac Kivu qui contient du gaz méthane et carbonique en saturation. L’ONG avait fait état d’une cinquantaine de chèvres et boucs morts asphyxiés après avoir été alimenté au bord du lac Kivu.