Plusieurs habitants de Goma dont les membres de la société civile locale ont observé ce lundi 9 mai une journée de deuil en mémoire des vingt et une personnes victimes des derniers massacres des civils commis par des présumés rebelles ougandais des ADF dans la nuit du 3 au 4 mai dernière à Minibo et Mutsonge au Nord-Est du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Sur l’appel de la Coordination provinciale de la société civile Nord-Kivu, initiatrice de cette action, plusieurs personnes se sont habillées en noire en signe de deuil.
Le président de la société civile du Nord-Kivu, Thomas D’Aquin Muiti, qui voit également en cette action une manière de compatir avec les familles éprouvées a précisé que l’action visait aussi à pousser le gouvernement à plus d’actions contre les tueries répétitives des civils.
«Nous condamnons avec la dernière énergie ce qui se passe à Beni, deuxièmement nous sommes en train de compatir, par ce petit geste de port des noirs, comme la coutume l’exige et troisièmement, C’est une manière d’interpeller le pouvoir. On ne peut pas voir ses citoyens être égorgés et rester silencieux » a martelé Thomas D’Aquin Muiti.
Le militant s’étonne par ailleurs qu’on n’ait jamais décrété une journée de deuil national pour honorer la mémoire des centaines voire des milliers de personnes tuées dans la région.
Il préconise comme solution pour mettre fin à ces tueries à répétition des civils la délocalisation du siège de l’Etat-major général des FARDC à Beni en prévision des opérations contre les ADF dans le secteur.
«Je pense que ça peut se faire et que cela pourra être fait en signe de compassion mais aussi en signe d’interpellation de ceux qui sont en train de faire ça », a-t-il ajouté.