Près de cinquante civils ont été tués, en l’espace d’une semaine, par des présumés rebelles ADF, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) et celui d’Irumu (Ituri), selon le coordonnateur de l’ONG Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (CEPADHO), Omar Kavota. Il a livré ces chiffres, dimanche 8 mai, à Radio Okapi.
Omar Kavota a indiqué que le regain d’insécurité dans cette partie du pays préoccupe au plus haut point son organisation:
«Nous sommes très préoccupés par cette insécurité très grandissante observée en province du Nord-Kivu et de l’Ituri à la suite de ce bilan sombre d’insécurité qui a été enregistré dans nos deux provinces. Dans l’intervalle d’une semaine, près de 50 civils ont été soit massacrés soit assassinés ».
A l’occasion, Omar Kavota a appelé le gouvernement central à activer, de manière efficace, les forces de défense et les services de sécurité pour protéger la population.
«Nous sommes en train d’en appeler à la solidarité internationale pour que soit endigué d’urgence le terrorisme qui est en train d’émerger dans l’Est du pays particulièrement en territoire de Beni et celui d’Irumu pour que finalement les populations de cette partie du pays puissent être à l’abris des menaces et puissent vivre la paix et la sécurité durable», a poursuivi le coordonnateur du CEPADHO.
Parmi les victimes de cette tuerie, il cite notamment le chef de poste de l’ANR à Kisima à Beni et un agent humanitaire qui a perdu la vie après avoir été touché par balle lors des affrontements qui ont opposé les FARDC aux Maï-Mai dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Omar Kavota a par ailleurs indiqué que ce climat d’insécurité est aggravé par des cas d’enlèvements et de pillage enregistrés dans le territoire de Rutsuru (Nord-Kivu).
De leur côté, les députés nationaux élus du Nord-Kivu ont boycotté, vendredi 6 mai, la plénière à l’Assemblée nationale pour protester contre l’insécurité dans leur cette province, caractérisée par de nouveaux massacres des civils.
Ces élus ont été soutenus par leurs collègues d’autres provinces du pays qui ont séché les plénières pour exprimer leur indignation face à la montée de l’insécurité dans la partie Est du pays.
Les élus du Nord-Kivu ont également déploré le peu d’intérêt que portent les autorités à la question de l’insécurité dans la partie.