L’Asadho recommande l’audit des travaux publics à Kinshasa

 
Travaux de réhabilitation de l’avenue du Flambeau le 03/12/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) recommande l’audit des routes construites et réhabilitées par les entreprises chinoises à Kinshasa. Ces travaux sont réalisés dans le cadre du projet Sicomines, du nom d’une joint-venture entre l’État congolais et un groupement d'entreprises chinoises.

Le président de cette structure, Jean-Claude Katende, a lancé cet appel, vendredi 18 mars, dans un communiqué de presse.

Il a estimé que la dégradation rapide des routes et avenues réhabilitées ou construites par les entreprises chinoises dans la capitale est préoccupante.

Jean-Claude Katende est d’avis que ces entreprises ont doté la RDC des infrastructures de "mauvaises qualités qui, selon lui, n’ont pas été objet d’une contre-expertise":

«Au vu de la dégradation actuelle des routes à Kinshasa, un audit s’impose. Pour que le gouvernement puisse s’assurer que les routes réalisées étaient de bonne qualité et tirer des conclusions qui établiraient la responsabilité des personnes morales et personnes physiques qui étaient impliquées dans ce projet».

Le président de l’Asadho a également estimé qu’avec l’argent dépensé, ces infrastructures (routes) ne pouvaient pas se détériorer en l’espace de deux ans.

«Parce que vous voyez comment toutes les grandes avenues dont le boulevard du 30 juin se sont détériorées en peu de temps. Donc, il est important aujourd’hui que cet audit soit fait », a-t-il poursuivi.

En février 2015, l’Asadho avait jugé que l’ensemble de travaux publics réalisés à Kinshasa ont été « surfacturés».

L’ONG avait tout de même salué l’initiative des projets d’infrastructures routières mais avait juste fustigé ce qu’elle avait qualifié de «manque de transparence, de qualité et du respect des droits humains dans leur réalisation».

Le projet Sicomines, du nom d’une joint-venture entre l’État congolais et un groupement d’entreprises chinoises, vise notamment la construction et la réhabilitation des infrastructures publiques.

En contrepartie des fonds qu’apporte la partie chinoise, la RDC devait céder des gisements de mines à exploiter.

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