Le 26e Sommet de l'Union africaine (UA) a ouvert ses portes, samedi 30 janvier, à Addis-Abeba (Ethiopie).
Prévues jusqu’au dimanche 31 janvier, ces assises planchent sur les droits de l'Homme mais également sur les crises qui secouent le continent notamment au Burundi.
Les chefs d'Etat africains vont se prononcer sur l'éventuel envoi au Burundi d'une force africaine de maintien de la paix pour y enrayer le cycle de violences.
L’option que rejette le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza qui qualifie cette envoie de «force d’invasion et d’occupation» et en se réservant le «droit d’agir en conséquence» en cas de déploiement militaire.
L’Union africaine est-t-elle en mesure d’aller à l’encontre de la volonté d’un chef d’Etat africain en déployant une force de maintien de la paix au Burundi ? La question est sur toutes les lèvres, alors que la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer dans ce petit pays des Grands-Lacs.
Le 17 décembre dernier, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a voté le principe de l’envoi de la Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (la Maprobu), composée de 5 000 hommes.
Réunis vendredi 29 janvier courant, les ministres des Affaires étrangères et les représentants des Etats signataires de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des Grands lacs se sont rencontrés à Addis-Abeba, Ethiopie en marge de ce sommet.
A l’occasion, les diplomates des Grands lacs ont salué la reprise de la coopération militaire entre les FARDC et la Monusco en vue de traquer les FDLR et groupes armés qui écument l’Est de la RDC.
Les ministres des Affaires étrangères des pays des Grands lacs ont également demandé à la CIRGL, en coordination avec le Gouvernement de la RDC, la SADC et l’Onu, de convoquer une réunion des ministres de la Défense afin d'évaluer les progrès réalisés par l’opération de neutralisation des forces négatives.
En marge de ce sommet, le Zimbabwéen Robert Mugabe passera le flambeau de la présidence de l’UA au Tchadien Idriss Déby Itno.