Le procès de trois étudiants congolais détenus pendant huit mois et demi sans motif et poursuivis désormais pour « offense à la personne du chef de l’État » s'est ouvert vendredi 22 janvier à Kinshasa.
La défense de Joël Bukuru, Giresse Bagombisa et Léon Nguwa a plaidé pour « l'annulation » des procès-verbaux établis selon elle de façon « irrégulière », après leur arrestation le 28 mars à l'Université de Kinshasa.
Âgés de 22 à 24 ans, ces sympathisants de l'Union pour la nation congolaise (UNC) ont été arrêtés pour avoir appelé à soutenir le chef de ce parti d'opposition, Vital Kamerhe, ancien allié du président congolais Joseph Kabila.
Ils ont été détenus au secret à l'Agence nationale des renseignements (ANR) et n'ont été transférés à la prison centrale de Kinshasa que le 15 décembre après leur inculpation par le parquet.
Lors de cette première audience, les avocats de la défense ont dénoncé la détention prolongée de leurs clients par l'ANR, alors que la Constitution dispose que nul ne peut être gardé à vue plus de 48 heures.
Le Ministère public a pour sa part, appelé les juges à « ne pas prendre à la légère » une affaire qui « touche au sommet de l’État ». L'audience a été renvoyée au 29 janvier.
(AFP)