Plus de 7 millions d’enfants et adolescents « évoluent en dehors de l’école » en République démocratique du Congo (RDC), indique le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dans un communiqué parvenu mercredi 13 janvier à Radio Okapi.
Parmi ces enfants 3,5 millions dont l’âge varie entre 6 et 10 ans peuvent être scolarisés pour le cycle primaire, précise le communiqué qui ajoute que l’ampleur du phénomène est plus forte dans les provinces où les conflits sont récurrents, comme dans l’Est de la RDC.
Grâce à la prise en compte de l’éducation pour la paix et l’éducation en situation d’urgence, l’Unicef a pu mener en faveur de 390.000 enfants en RDC, en 2015, des interventions susceptibles de promouvoir la paix et la cohésion sociale dans les provinces affectées par les conflits.
24 millions d’enfants au monde concernés
Au niveau global, l’Unicef souligne que près de 24 millions d’enfants de 6 à 15 ans vivant dans les zones de crise de 22 pays touchés par un conflit ne vont pas à l’école. Ces enfants ont la possibilité d’être scolarisés dans les classes de primaire et le premier cycle du secondaire.
«Les enfants vivant dans les pays touchés par un conflit ont perdu leurs foyers, des membres de la famille, des amis, leur sécurité et leur routine. Maintenant, incapables d'apprendre ne seraient-ce que la lecture et l'écriture de base, leur avenir est compromis et ils risquent de ne pas avoir la possibilité de contribuer aux sociétés et aux économies de leur pays quand ils atteindront l'âge adulte», a déclaré Jo Bourne, la responsable de l’éducation à l’Unicef.
C’est au Soudan du Sud que l’on trouve la plus forte proportion d'enfants non scolarisés, plus de la moitié (51 %) des enfants d'âge primaire et de second cycle du secondaire n’ayant pas accès à l'éducation. Le Niger est juste derrière avec 47 % d’enfants non scolarisés, suivi par le Soudan (41 %) et l’Afghanistan (40 %).
L’Unicef indique que dans les pays touchés par les conflits, la collecte de données sur les enfants « est extrêmement difficile » ce qui fait que ces chiffres ne reflètent pas correctement l'ampleur et la profondeur du problème.
«Si l’on ne donne pas la priorité à l'éducation dans les situations d'urgence, toute une génération d’enfants vivant dans des zones de conflit va grandir sans acquérir les compétences dont elle a besoin pour contribuer à la vie et à l’économie de son pays», craint l’Unicef.