Depuis deux jours, de nombreuses familles sillonnent la ville de Kinshasa à la recherche de l’eau potable. La majorité de communes la capitale congolaise sont privées d’eau à cause des inondations enregistrées dans plusieurs quartiers de la ville.
La Regideso-entreprise chargée d’assurer la distribution de l’eau en RDC- l’a annoncé hier : son usine de traitement d’eau de N’djili qui dessert les trois quarts de la ville est à l’arrêt à cause de ces inondations. Conséquence: la plupart des robinets de la ville sont secs.
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Pour s’approvisionner en eau, de nombreuses familles parcourent parfois jusqu’à quatre kilomètres à pied à la recherche de l’eau.
Certaines se rendent à l’usine de traitement d’eau de Limete.
Là, jeunes filles et garçons s’agglutinent autour d’un robinet de la Regideso pour puiser quelques litres d’eau. Certains affirment avoir parcouru quatre kilomètres, bidon de 25 ou de 5 litres à la main.
Pour certains, il a fallu attendre trois heures pour enfin repartir avec 20 litres d’eau.
« Nous avons acheté cette eau en nous disputant. La Regideso, c’est pour tous les Congolais. Pourquoi devons-nous acheter ? », s’emporte une jeune fille, visiblement énervée après avoir attendu pendant plusieurs heures devant le robinet.
Après avoir puisé l’eau, des jeunes font le chemin inverse, transportant des bidons remplis d’eau.
Deux autres points d’approvisionnement en eau sont situés près de l’échangeur de Limete.
Des dizaines de personnes envahissement notamment un puits d’eau, habituellement utilisé par les fabricants de carreaux et des pierres tombales. Personne ne se soucie de la qualité de l’eau. Le temps ne s’y prête pas.
A Radio Okapi, Gervais Ntariba Bahimba, directeur provincial de la Regideso, avait annoncé que la remise en service de l’usine de traitement d’eau de N’djili pourrait prendre entre deux et trois jours.